Friday, 17 December 2021

Bonheur de la sagesse - Résumé part III - Application

La vie sur la voie

Pour couper court avec les problèmes, nous avons besoin de problèmes

Nous avons la nature de bouddha

Il y a cinq inhibiteurs de la nature de bouddha:

  • Timidité, se critiquer soi-même
  • Arrogance, critiques les autres
  • Eternalisme, penser que le faux est vrai
  • Nihilisme, croire que le vrai est faux
  • Egocentrisme, s'attacher à l'idée de soi et lier toute expérience à cette idée.

Personnalisation

Il y a trois sujets: attention, découper, empathie.

La pratique avec chaque sujet a quatre étapes: regarder, essayer quelque chose d'autre, prendre du recul, faire une pause autant si l'expérience est positive comme si elle est négative.

Joyeuse sagesse

L'ignorance et la sagesse dépendent de notre choix.

Nous pouvons choisir entre l'inconfort d'être conscient des émotions or nous laisser gouverner par elles.

Chaque méthode que nous utilisons, chaque technique bouddhiste, finalement génère de la compassion.

Il y a quatre maitres: la lignée, les livres, soi-même, tout chose.

Question

Comment je vais intégrer la méditation dans la vie de tous les jours?

Méditation

Méditer avec tout


Bonheur de la sagesse - 12. Joyeuse sagesse

En faisant face aux émotions perturbatrices et aux problèmes de la vie, on découvre un sentiment de bien-être qui s'étend aussi bien au-dehors qu'au-dedans.

Nous sommes confinés dans une vision limitée de nous-même et du monde qui nous entoure par le conditionnement culturel, l'éducation familiale, l'expérience personnelle et notre prédisposition biologique fondamentale à faire des distinctions et à évaluer notre expérience présente, nos espoirs et nos peurs pour le futur, par la mesure de nos souvenirs.

La pratique, prendre conscience de notre nature de bouddha, nous fait voire inévitablement des changements, les problèmes perdent force sur nous, notre sagesse augmente et nous sommes plus détendus et ouverts.  Les obstacles deviennent des occasions de grandir et notre sentiment illusoire de vulnérabilité et limitation disparait progressivement.

En reconnaissant notre nature, nous commençons à la percevoir dans les autres, il n'est pas une qualité spécial de quelques privilégiés. Même si les autres ne savent pas le voir, nous savons que chacun cherche le bonheur, et que ne pas avoir reconnu leur véritable nature les rend dépassées par leur sensations de peur et vulnérabilité.

Au départ, nous aspirons simplement à devenir meilleurs, la motivation est le seul facteur essentiel pour savoir si nous sommes conditionnés par la peur ou par la paix.  La sagesse et la compassion se développent au même rythme et se nourrissent entre elles.

A chaque instant, nous pouvons choisir de suivre nos émotions qui nous limitent ou nous rappeler que notre nature est pure et inconditionnée.  Même l'ignorance, la vulnérabilité, la peur, la colère et le désir sont expressions du potentiel infini de notre nature de buddha. L'ignorance et la sagesse dépendent de notre choix.  Le samsara et le nirvana ne sont que des points de vue.  Pas de magie dans le nirvana, pas de mal dans le samsara.  Comme nous avons choisi le point de vue nous pouvons le changer.

Pour changer il faut sortir de la zone confortable et familière et entrer dans une terre inconnue qui peut paraitre effrayante.  L'incertitude qui accompagne reconnaitre notre nature peut se comparer à terminer une relation toxique.  La différence est que cette relation est avec soi-même.  La confiance en nous-même et la joie de vivre s'installent.  On reconnait dans les autres le même potentiel que en nous.

La joyeuse sagesse revient à choisir entre l'inconfort d'être conscient de nos émotions or nous laisser gouverner par elles.  Il ne sera toujours agréable, même il est sur que parfois sera très désagréable.  

Comme dans tous les commencements, les premiers jours, on se sent très bien, au but d'une semaine, la pratique devient une épreuve: nous n'avons pas le temps, nous sommes mal assis, nous n'arrivons pas à nous concentrer, ou nous sommes fatigués.  Nous sentons nous cogner à un mur.  Le bouddhisme prend une voie du milieu: si on ne peut concentrer plus il faut arrêter; si on sent qu'on peut encore continuer une minute ou deux, il faut y aller.  Parfois, derrière une résistance nous découvrons une pensée ou sentiment que nous ne voulions pas reconnaitre.  Parfois, nous découvrons que nous sommes capables de rester plus longtemps que nous le croyons.

Chaque méthode que nous utilisons, chaque technique bouddhiste, finalement génère de la compassion.  En regardant l'esprit on ne peut que reconnaitre que nous sommes pareil aux autres, que notre envie d'être heureux est aussi dans les autres, que notre peur, colère et aversion sont similaires à elles des autres.

Annexe

Il y a quatre maitres: la lignée, les livres, soi-même, tout chose

Question

Il y a trois éléments pour continuer à évoluer dans la pratique de méditation: une pratique régulière individuelle, une pratique régulière en groupe, l'étude de nouveaux textes.  Il est possible d'utiliser un seul des éléments ou plusieurs en même temps ou consécutivement.

Quelle est mon prochain pas pour avancer dans mon chemin?

Méditation

Gratitude et dédicace

Saturday, 27 November 2021

Bonheur de la sagesse - 11. Personnalisation

Il y a 84000 émotions, par conséquent il serait impossible apprendre une méthode spécifique pour chaque une.  Heureusement elles peuvent être résumées:

  • Trois méthodes: conscience (attention), vision profonde, et empathie
  • Chaque méthode a quatre étapes: la pratique principale, essayer autre chose, prendre du recul, faire une pause

Le but de l'attention (conscience)

Dans le cas de la pratique de l'attention, c'est important de se rappeler que le but est d'établir et stabiliser une conscience que nous permettra de voir les pensées, les émotions et même la douleur physique sans vaciller.

Étape 1: la pratique principale

a) conscience ordinaire, remarquer les pensées ou émotions sans avoir un but précis, simplement prendre note de notre expérience; 

b) conscience méditative, prendre les pensées ou les émotions comme objets pour stabiliser notre conscience, nous pouvons observer leurs parties et comme ils changent; 

c) analyser les conséquences de la méditation: i) l'expérience se dissipe, alors nous passons à la conscience ouverte; ii) l'expérience s'intensifie, s'il est possible nous restons avec l'émotion, en la laissant s'exprimer consciemment si nécessaire; iii) l'expérience continue égale, nous utilisons les pensées ou les émotions comme support.

Étape 2: essayer une autre chose, travailler sur les grosses émotions directement peut-être intimidant.  Histoire de la femme qui souffrait de la solitude.

a) Dans ce cas, il est mieux de changer d'approche, si nécessaire revenir au niveau élémentaire: shamata sur le souffle ou le son.  Nous pouvons aussi utiliser des émotions 'mineures', comme la tristesse de casser un objet par accident, ou l'irritation de voir quelqu'un ne pas respecter la file au supermarché. Cela nous donnera assurance quand nous nous attaquons aux émotions que maintenant nous intimident.

b) Une autre façon est se concentrer sur les sensations physiques générées par l'émotion.  Histoire de la femme avec une dépression.  C'est encore une autre manière de cultiver notre attention.

Ce genre d'affrontements ne sont pas des batailles mais des occasions de découvrir le pouvoir de l'esprit qui, comme il peut créer des jugements, peut aussi les défaire à l'aide du pouvoir de la conscience et de l'attention.  

Étape 3: prendre du recul. Parfois une émotion est si forte ou si persistante qu'il semble impossible de regarder. C'est alors que nous pouvons regarder ce qui se cache derrière de l'émotion, ce qui lui donne du support ou lui sert d'"amplificateur".  Histoire de Rinpoché avec la peur du panique.  Quand nous travaillons sur les sentiments qui se cachent derrière les sentiments, nous abordons plus directement les inhibiteurs de la nature de bouddha.

Étape 4: faire une pause. Il faut savoir s'arrêter pour ne pas se laisser porter par l'expérience.  Il y a deux extrêmes: 

a) Quand la pratique commence à se dégrader, sans pouvoir se concentrer, étant dégouté par l'exercice, ou il n'est plus clair comment faire l'exercice.  Même en prenant de recul, nous ne restons plus engagés. Histoire de la femme qui ne se concentrait plus.  Comme un réservoir vide, même si nous savons qu'il est important pratiquer, nous n'arrivons pas à le faire, car nous n'avons cumulé l'énergie nécessaire pour le faire. 

b) Quand la pratique est absolument fantastique, l'esprit est clair, et tout semble frais et précis.  Les pensées cessent, l'esprit est calme.  Pourquoi faut-il s'arrêter? Car sinon, finalement nous terminerions déçus, car la nature de ces expériences est impermanente, et à sa fin, nous croirions que nous avons fait quelque chose de mal, ou que les pratiques ne marchent pas.  De plus, s'arrêter, nous encourage à recommencer après la pause pour stabiliser notre conscience.

Question

Quelle émotion domine votre expérience le plus souvent?  Qu'est-ce que fait cette émotion si puissante en vous?

Méditation

Pratique sur notre émotion dominante avec l'attention.

Décomposition (vision profonde)

Histoire de la femme qui souhaitait une relation durable. Tous les phénomènes sont interdépendants, impermanents et composés.  Il n'y a rien de solide, singulier ou immuable.  Quand nous regardons les émotions, même les plus intenses, toutes sont comme des bulles, elles finissent toujours pour éclater en révélant l'espace infini ou il n'y a pas de conflits ni collisions.  Nous pouvons réaliser leur nature vide.

Étape 1: la pratique principale 

a) Regarder l'émotion avec la conscience ordinaire, savoir que la pensée ou émotion est là. 

b) Reconnaitre l'essence de l'émotion.  i) Regarder l'impermanence de l'émotion, elle semble permanente (3ème inhibiteur) mais en réalité elle n'est pas stable ni promis à durer: les sensations physiques, les pensées changent très vite. ii) Regardez les composants de l'émotion (singularité): les pensées, les sensations physiques, les mots, et l'image de l'objet de l'émotion.  Si nous prenons chaque élément séparément, nous ne retrouvons plus l'émotion.  iii) Qui me fait ressentir l'émotion? C'est la personne, les paroles qu'elle a prononcées? Sinon, sont les lèvres, le cerveau de la personne?  Les émotions et leurs objets se produisent en interdépendance.  Histoire de l'homme battu par le bâton.

Le but de la pratique de la vision supérieure est décomposer l'illusion de permanence, indépendance et singularité, jusqu'à conclure que aucun facteur de l'émotions est permanent, indépendant ou singulier. L'essence même de l'motion est la clarté et liberté illimitées. Comme l'analogie de monter sur la colline, et s'enlever le chapeau pour se reposer et gouter les sensations d'être arrivé au sommet, libre de tout fardeau.  Le seul cavea est que la sensation de liberté peut durer seulement quelques instants.

c) Analyser les conséquences de la méditation: i) l'émotion se dissolve [et revient] et nous répétons encore et encore; ii) l'émotion devient plus forte: nous n'essayons pas de nous débarrasser de l'émotion; iii) l'émotion reste pareil: nous regardons l'émotion et la vacuité ensemble, comme l'image dans le miroir, nous la reconnaissons, en sachant qu'elle n'a pas une existence réelle.

Étape 2: essayer une autre chose, nous cherchons une émotion plus facile (la douleur physique, la jalousie, le désir, la peur…).  Nous pouvons aussi décomposer l'émotion en éléments plus petits et pratiquer avec eux. Il est possible analyser pour faire la décomposition: qui a l'émotion? Mon pied? ma main? D'où vient cette émotion? Quelle partie du corps de l'autre crée cette émotion en moi? Il y a une valeur ajoutée, car nous augmentons notre pratique avec des conditions plus simples, jusqu'à cumuler assez d'expérience pour s'attaquer au plus difficile.

Étape 3: prendre du recul.  Certains peut trouver cette pratique trop sèche ou analytique, d'autres peuvent avoir peur de regarder dessous les émotions.  Une des plus fortes causes de résistance est la peur du changement et de perdre son identité.  Par exemple, nous pouvons nous attacher à l'émotion comme si elle était nous, c'est le cinquième inhibiteur de la nature de bouddha.  Histoire du musicien. Beaucoup de personnes comprennent mal la notion de vacuité.  Histoire de l'expérience de Rinpoché dans le bus.  Regarder l'émotion et changer le point de vue peut nous aider, mais surtout c'est lâcher prise des idées préconçues, accepter le changement, et traverser le "point aveugle" pour découvrir ses ressources intérieures. 

Étape 4: faire une pause, quand nous soyons fatigués, frustrés, ou en ayant assez.  Comme dans l'entrainement sportif nous commençons par peu, et progressive notre endurance augmente.  Il le faut aussi quand la pratique se passe "bien".

Question

Est-ce vous avez découvert quelque chose de vous-même en regardant vos émotions?

Est-ce que vous savez établir une relation avec la phrase "J'ai besoin de ma colère pour agir"?

Méditation

Vacuité des émotions

Étendre l'empathie

Histoire de la dame avec une jambe cassée.

Étape 1: la pratique principale

Observez que l'empathie a une gout différent (que les approches précédentes).  C'est un processus de transformation.

a) Portez l'attention sur ce que vous ressentez; 

b) Reconnaissez que les autres souffrent dû à leurs émotions, "je ne suis le seul qui souffre"; l'exemple des aiguilles dans les joues (ma souffrance, celle des autres), la douleur est pareil. 

c) Tonglen.  i) regarder sa propre souffrance; ii) reconnaitre que les autres souffrent aussi; iii) absorber (par l'imagination) la souffrance des autres; iv) envoyer (par l'imagination) toutes les qualités aux autres. Les bienfaits sont: i) se rendre compte que nous ne sommes pas seuls et dissoudre le jugement vers soi-même; ii) se rendre compte que les autres souffrent, dissolve le jugement contre eux.  D'un côté, nous nous rendons compte que les comportements des autres que nous n'aimons pas sortent de leur souffrance.  De l'autre, nous laissons émerger nos qualités positives et des capacités plus larges qu'on l'imaginait.

De plus, nous donnons un sens à sa souffrance, car nos émotions deviennent les émotions de tous les êtres, et nous nous engageons à les libérer des émotions perturbatrices.

d) A différence des méthodes de la vision profonde, nous laissons émerger l'émotion que s'intègre de bienveillance et compassion émerger.  L'émotion comme objet de concentration, nous amène au service des autres.

Étape 2: essayer une autre chose.  Essayer l'empathie peut nous bloquer.  Nous pouvons essayer avec une autre émotion (frustration, irritation) ou avec un seul aspect de l'émotion (dans la manque d'amour propre, la réaction à un commentaire que génère un jugement négatif vers soi-même).  Nous pouvons essayer la bienveillance et compassion ordinaire par exemple avec un familier (qui a peut-être la même émotion que nous).  Nous pouvons aussi nous rappeler d'une émotion passée.

Étape 3: prendre du recul.  Histoire de la dame avec mauvaise humeur.  Certaines personnes résistent à étendre l'empathie parce que se trompent avec la méthode et elles pensent qu'il faut supprimer l'émotion.

a) L'espoir que l'émotion parte, et la peur que l'état émotionnelle reste; 

b) Certaines émotions (comme la solitude, la manque d'amour propre) peuvent paraitre trop intenses pour les gérer, c'est alors que nous prenons du recul.  Nous pouvons aussi travailler les déclencheurs, les accélérateurs ou les souvenirs d'enfance.

Étape 4: faire une pause.  Si nous arrivons à penser "je me mettrai à jamais au service des autres", c'est le moment d'arrêter. Histoire de l'élève de Patrul Rinpoché.  Bien que nous atteignons un peu de compréhension intellectuelle sur l'empathie, nous devons continuer à cultiver notre pratique.

Pour conclure

Histoire du surfeur et les émotions comme les tsunamis. C'est important de changer de méthodes.  "Comme mes propres maitres me l'ont jadis montré, il est absolument nécessaire de changer d'objet de concentration de temps à autre -- aussi bien en ce qui concerne la méthode que l'objet proprement dit - pour laisser à la pratique toute sa fraicheur.  Si vous vous fixez trop longtemps sur une méthode et un objet, il est fort possible que vous vous en lassiez, que tout cela devient flou et vous épuise."

Histoire de l'homme et la méthode de la respiration.

"Telle est la base véritable de la pratique bouddhiste: comprendre le pouvoir que l'esprit a de créer sa propre perception de la réalité dans laquelle nous fonctionnons."

Question

Pensez sur l'analogie du surfeur.  Le surfeur portait sa passion pour surfer à la méditation sur les émotions.  Quelle passion, habilité avez-vous de laquelle vous n'en avez jamais trop?  C'est le type d'énergie que nous devons utiliser dans notre méditation.

Comment pouvez-vous connecter votre passion avec la méditation?

Méditation

Tonglen

Saturday, 13 November 2021

Bonheur de la sagesse - 10. La vie sur la voie

Pour couper court aux problèmes il faut des problèmes.

Historie des ermites solitaires qui cherchent des problèmes dans les villages.

Nous ne manquons des problèmes que d'habitude nous essayons de a) les nier ou les éliminer, comme des ennemis; b) nous soumettre, comme des patrons; c) il y a une troisième possibilité, utiliser les expériences pour nous ouvrir au pouvoir de notre sagesse et notre bienveillance.  C'est "emporter la vie sur la voie", la vie telle quelle, ici, maintenant.

Chaque expérience devient une opportunité de tourner le regard vers l'intérieur et se familiariser avec la source.

L'or caché

Histoire de la pépite d'or couverte de boue.

Notre nature de bouddha est caché par la boue de l'ignorance, le désir et l'aversion et comme l'or, ne se dégrade pas de ce fait, même si elle est enterré dans la boue pendant des siècles.

Retirer ces couches de boue est toutefois un processus lent et graduel, et souvent nous avons mal à croire que notre nature est libre, claire et capable.

Les inhibiteurs de la nature de bouddha

Tout change et nous avons soif de certitude, stabilité et satisfaction et les posions de l'ignorance, attachement et aversion seraient notre réaction élémentaire à cette soif.

Nous avons développé une vision dualiste moi/l'autre, bon/mauvais, etc. conditionnés par notre biologie, société, culture, famille.  Couche après couche la boue s'accumule.

La tradition bouddhiste classifie cinq manières d'organiser l'expérience qui sapent notre reconnaissance de notre nature essentielle (les cinq inhibiteurs de la nature de bouddha).

  1. Pusillanimité ou timidité: c'est la tendance à se juger ou se critiquer soi-même.  Histoire de la femme qui se haie.  Cela génère des sentiments de culpabilité, honte et colère contre soi-même.  L'absence d'amour propre: doute de ne pas réussir et l'habitude de se mépriser. L'anxiété de performance: rien est assez bien fait.  La paralyse face aux souffrances des autres.  RCLa dépression.  Les dépendances.  Les réactions émotionnelles face aux maladies, la vielleuse et la mort.
  2. La propension à juger les autres, le mépris pour les inférieurs.  Les autres sont moins importants, compétents ou méritants que soi-même.  La responsabilité de nos défis est pour les autres: ils traversent notre chemin, ils sont mauvais, têtus, ignorants,...
  3. Voir le vrai dans le faux (eternalisme): c'est croire que les choses existent vraiment, de façon permanente ou intrinsèque plutôt qu'une combinaison temporaire des causes et conditions, nous sommes "coincés".
  4. Voir le faux dans le vrai (nihilisme): croire que la nature de bouddha est une invention, que dans la boue il n'y a rien d'autre que de la boue.
  5. Le mythe de moi: c'est vouloir un cadre stable du moi et de ses possessions. On s'attache à ses opinions comme on le fait au siège aux montagnes russes.

Le travail sur les liaisons

Les inhibiteurs agissent ensemble.  Histoire du couple malheureux dans le quartier chic.

Il faut travailler/regarder notre façon de voir.  Nous pouvons trouver des revirements et défis, mais si nous les utilisons pour voir leur effet obscurcissant sur notre vrai nature, la boue sera le terrain fertile pour les graines de sagesse, bienveillance et compassion.

Méditation

Les cinq inhibiteurs

Question

Qu'est-ce passé pendant a méditation? 

Saturday, 30 October 2021

Bonheur de la sagesse - Résumé part II - Experiénce

Outils de transformation

  • Nous avons besoin de deux ailes: la sagesse et le moyens de transformation
  • Il y a trois étapes de la pratique: l'écoute, la réflexion, et la méditation
  • Nous avons trois approches possibles sur l'expérience.  Deux que nous avons toujours utilisé: rejeter, repousser et se soumettre, succomber.  Mais il y a une troisième approche proposé par le Bouddha: observer l'expérience telle qu'elle est.
  • Pour pratiquer nous avons besoin d'apprivoiser le cheval (le corps) et le cavalier (l'esprit).  La calme de l'un aide à la calme de l'autre et vice-versa.
  • Pour dompter le cheval on peut utiliser 7 points: jambes, mans, dos, épaules, cou, bouche et yeux.  Ou plus simplement, en deux points: dos droit et souple, détendre le corps.
  • Pour dompter le cavalier il faut trouver l'équilibre entre alerte et relaxation.
  • Les débutants avons mal a rester longtemps, et c'est mieux multiplier des moments de méditation assez courts pour maintenir notre pratique fraiche.

Attention

  • L'esprit est comme un oiseau qui vole entre les branches d'un arbre
  • La calme mentale (shamata/shiné) consiste a lâcher prise des jugements et opinions, et regarder directement l'expérience.
  • La conscience (attention) est une expression de notre nature de Bouddha.
  • Premier pas: attention sans objet.  L'attention simplement est.
  • Deuxième pas: attention sur la forme.  C'est comme poser l'oiseau avec la stabilité de l'attention.
  • Troisième pas: attention sur le son.  Nous arrêtons d'essayer de donner du sens au son.

Vision profonde

  • Qui expérimente l'émotion? (émergence) D'où vient l'émotion? (demeure) Où est-ce que l'émotion demeure? (dissolution) Où va-t-elle l'émotion?
  • Méditation analytique de la vision supérieure (vipashyana/lhaktong): c'est découper l'expérience en petits morceaux pour expérimenter la vacuité.
  • Ne pas trouver rien nous donne une sensation d'espace que nous ne savons décrire, comme donner une sucrerie à un muet.
  • Pour trouver le "moi" vide nous devons investiguer.  C'est "moi" quelque part dans le corps? C'est "moi" une de nos pensées ou émotions? Qu'est-ce "moi"? Où est ce "moi"?
  • Après enquêter sur le "moi" vide, on cherche l'"autre" vide.  Avec la confiance généré par le "moi" vide nous regardons la vacuité des objets.  Nous découvrons que sont reflets de l'union de la vacuité et de la carté de l'esprit.  L'objet et l'observateur se manifestent simultanément come l'image dans le miroir.

Empathie

  • Nous développons l'empathie en regardant nos similitudes avec les autres.  Avec la pratique de bienveillance et compassion nous acceptons mieux que comme les autres êtres nous souhaitons atteindre le bonheur et nous libérer de la souffrance.
  • Premier, pratiquer la bienveillance et la compassion ordinaire pour nous-même
  • Deuxième, pratiquer la bienveillance et la compassion ordinaire pour nos proches 
  • Troisième, pratiquer la bienveillance et la compassion ordinaire pour les personnes que nous  n'aimons pas
  • Quatrième, pratiquer la bienveillance et la compassion immesurable.  Tonglen.
  • Cinquième, pratiquer la bodhicitta, l'esprit de l'éveil.
    • Bodhicitta absolue: réaliser la nature de la réalité
    • Bodhicitta relative: chemin de développement graduel
      • Bodhicitta d'aspiration: désir de conduire tous les êtres à l'éveil
      • Bodhicitta d'application: cultiver les vertus (paramitas)

Méditation

  • Tonglen

Question

  • Que c'est-il passé pendant la méditation



Sunday, 10 October 2021

Bonheur de la sagesse - 9. Empathie

Nous avons une tendance à nous identifier avec les rôles que nous jouons dans la vie (mère, patron, fils, étudiant, retraité). Nous nous relions à nous-même, aux autres, aux choses et aux situations avec un sentiment de solidité et de séparation qui cache le lien que nous unit: nous emphatisons nos différences avec les autres.

Historie de la mère, son fils mort et le Bouddha.

Reconnaître qu'on n'est pas seul à traverser une difficulté peut nous aider à ouvrir notre cœur.  Le changement, la perte, et la peine sont communes à tous.  Avec la pratique la bienveillance et la compassion nous pouvons accepter mieux ce fait.

Plusieurs entre nous croyons que les autres sont pourvus avec les secrets du bonheur dès la naissance, et que nous sommes les malheureux que n'avons pas eu ce cadeau.  La pratique de bienveillance et compassion a permit Mingyur Rinpoche commencer à se sentir utile, il a découvert que se soucier d'aider les autres était essentiel à sa propre paix.

  • Bienveillance: désire que tous atteignent le bonheur
  • Compassion: désire que tous se libèrent de la souffrance

Le bonheur peut s'interpréter dans de manière généralisée come florissant: avoir un abri, de la nourriture, réjouir de l'amitié, avoir éducation,...

C'est un processus pas à pas. En premier nous devons reconnaître notre souffrance et notre désir de nous libérer d'elle.  En deuxième, nous élargissons se sentiment vers les autres.

Bienveillance and compassion ordinaire: nous-même

Nous devons apprécier nos qualités et regarder a l'expérience directement.

  • D'abord nous balayons le corps, invitant la détente 
  • Apprécions avoir un corps et un esprit que peut l'expérimenter
  • Restons en appréciation
  • Souhaitons être toujours capables de réjouir le sens basque de vivacité
    • Puis-je avoir le bonheur et les causes du bonheur
    • Puis-je me voir libre de la souffrance et des causes de la souffrance
  •   Nous terminons avec quelques instants de conscience ouverte

Bienveillance et compassion ordinaire: se concentrer sur les personnes proches à nous

Nous devons reconnaitre que les expériences de joie et de peine des autres sont similaires aux nôtres.  Ils veulent aussi s'épanouir.  Nous commençons pour penser à notre mère (c'est la tradition bouddhiste), mais nous pouvons choisir toute autre personne (aussi une mascotte) pour laquelle nous avons une affection naturelle.

  • Demeurons en conscience ouverte
  • Visualisons la personne que nous vient à l'esprit et pour laquelle nous sentons tendresse
  • Nous alternons entre l'expérience de chaleur et la conscience ouverte
  • Imaginons que cette personne traverse une difficulté (p.ex. souffre une douleur)
  • Nous demeurons avec la sensation de tendresse et de connexion, et l'envie de soulager la souffrance
  • Nous terminons avec quelques instants de conscience ouverte

Bienveillance et compassion ordinaire: se concentrer sur les personnes que nous n'aimons pas

Pour développer de la bienveillance et la compassion pour ceux que nous trouvons difficiles (les araignes, les personnes méchantes) nous nous approcherons à elles pas la raison. Nous pouvons nous rapporter à la souffrance de cette personne que conditionne son comportement.

Méditation

Bienveillance pour soi, les autres, et nos ennemis.

Question

Qu'est-ce passé pendant la méditation?

Bienveillance et compassion inconditionnelle

Elargir la bienveillance et la compassion sur ceux que nous ne connaissons pas est rusé, et en plus il y a tellement de douleur et de souffrance dans le monde entier, que nous pouvons nous sentir sans espoir.  Cette pratique augmente notre confiance, et nous permet de nous rapporter sans peur et sans désespoir

Toglen (donner et recevoir)

De la même manière que je veux le bonheur, tous les êtres veulent le bonheur.  Comme je veux me voir libre de la souffrance, tous les êtres veulent échapper à la souffrance.  Nous nous concentrons sur notre souffle pour envoyer en forme de claire lumière tout le bonheur et bénéfices que nous avons eu dans le passé.  Quand cette lumière atteignes les autres se dissolve en eux, et remplit leurs besoins et enlève leur souffrance.  Quand nous inspirons, tous leurs souffrances entrent dans la forme d'une fumée obscure et huileuse que se dissout dans notre cœur.  Tous les êtres se libèrent ainsi de la souffrance, et se remplssent de l'extase et du bonheur.

Bodhicitta

C'est l'esprit de l'éveil

Bodhicitta absolue: c'est l'esprit devenu complètement pur après traverser tous les niveaux d'accomplissement et voit la nature de la réalité

Bodhicitta relative: la bodhicitta absolue est difficile d'atteindre et nous avons besoin d'un chemin graduel pour cultiver le désir de réaliser l'éveil complet de sa vrai nature de Bouddha.

Aspiration de la bodhicitta: c'est le sentiment sincère de soulever les êtres au niveau de reconnaissance de sa vraie nature

Application de la bodhicitta: c'est le chemin d'atteindre le but d'éveiller les autres.  Il consiste a cultiver les vertus (paramitas)

Il n'y a pas d'inspiration plus grande et de plus grand courage que l'intention de conduire tous les êtres à la liberté parfaite et bien-être complet de reconnaitre sa vrai nature.  Que nous réussissons à atteindre le but ou pas c'est sans importance.  L'intention seule a tellement de pouvoir que a fur et mesure que nous y travaillons, notre esprit devient plus fort, nos habitudes mentaux et émotionnelles diminuent, en nous devenons plus habiles pour aider les autres.  En faisant ça, nous générons les causes et conditions pour notre propre bonheur. 

Meditation

Tonglen

Question

Qu'est-ce passé pendant la méditation?


    Friday, 1 October 2021

    Bonheur de la sagesse - 8. La vision superieure

    Histoire du moine pratiquant dans le charnier.

    Nous avons plein de peurs, inutile de se rendre au cimentière comme le moine.  Mais nous devons répondre à qui est terrorisé, incertain, ou expérience l'émotion (désir, jalousie, confusion, etc.) ? D'où viennent mes identités (mère, enfant, employé, patron, etc.) ?   Où se trouvent elles exactement quand nous en faisons l'expérience?  Où vont-elles quand elles passent?

    Du concept à l'expérience

    La méditation analytique est la compréhension intellectuelle que nous atteignons lors de diviser les choses, les expériences en parties de plus en plus petites, et en reconnaissant l'impermanence et l'interdépendance.

    Certaines personnes lors d'entendre à propos de la vacuité reconnaissent immédiatement la vraie nature des nos concepts que nous aimons autant, et ils se dissolvent instantanément.

    Le procès graduel de compréhension est connu com vipashyana (skt.) ou lhaktong (tib.) que peut se traduire come aperçu ou introspection, bien que littéralement veut dire "vision supérieure" ou "voir au-delà".  Au-delà de tous nos concepts: moi, à moi, eux, à eux… et toutes nos solides notions sur la réalité.  C'est plus qu'un exercice intellectuel.  C'est une pratique viscéral, similaire à marcher dans l'obscurité à la recherche de la porte de sortie.

    Malgré notre identification avec les expériences est conditionnée, la conscience même, notre vraie nature, est infiniment flexible.  Découper 'expérience en petits morceaux permet d'assouplir le sens de solidité et quand nous regardons celui qui regarde, ne trouver rien nous donne une sensation d'espace difficile à décrire (comme donner une sucrerie à une personne muette).

    Parfois après nous réveiller nous demeurons quelques instants sans attachement à aucun concept.  De manière presque inconsciente nous nous engageons dans le procès de faire distinctions

    • S'accrocher aux distinctions comme si elles étaient absolues est le samsara (skt.) ou khorwa (tib.)
    • Se relâcher de cette espèce de recyclage de ces vieux schémas mentaux et émotionnels est le nirvana (skt.) ou nyangdé (tib.)
    Nirvana est la réalisation directe de notre nature intrinsèquement libre (de concepts, d'attachements, d'aversion). Pourtant, pour atteindre le nirvana il ne faut pas renier, s'évader, se débarrasser du samsara, car il n'est ni un ennemi, ni un patron, pas non plus un lieu.  C'est plutôt un point de vue auquel nous nous y attachons pour nous définir nous-même, les autres, et le monde qui nous entoure. 

    Samsara est néanmoins familier, et vipashyana défie la familiarité, ce qui peut nous faire sentir inconfortables.  C'est comme un rouleau de papier, roulé très longtemps, et essayer de le rendre plat.  Le samsara est une expression du nirvana, car cette vision attachée à certains points de vue est seulement possible du fait de la union de la clarté et de la vacuité (qu'est elle-même libre de points de vue).

    Pour atteindre cette expérience il faut aller par des petit pas.

    Le "moi" vide

    Notre corps, opinions, relations avec les autres changent sans arrêt,.  Néanmoins, nous agissons comme si nous avions un moi à protéger de la souffrance et à lui fournir le confort.  Ceci implique que le plaisir et la douleur, le confort et l'inconfort sont en quelque sorte étrangers au moi.

    Or, nous arrivons a former une image très claire de ce moi.  Où est-il? A-t-il une forme ou couleur précis, où une autre qualité physique que nous pouvons signaler? Y a-t-il un moi permanent ou indépendant de ce qu'on vit?

    Nous devons investiguer qu'est-ce cette chose que j'appelle "moi".  Transcender l'expérience de moi n'implique pas spéculer sur sa vraie existence.  Nous examinons notre relation avec un moi que nous considérons une référence valide pour notre expérience et auquel nous attribuons une existence indépendante des circonstances.

    Nous détendons le corps sur un support stable et regardons ce moi: est-il dans le corps?  où se trouve-t-il dans le corps?  C'est un de mes pensées ou émotions?  Qu'est-ce moi? Où est moi? Nous nous interrogeons pour une période brève.

    Cet exercice devrait nous permettre de découvrir un sentiment de liberté par rapport à l'idée d'un moi permanent, singulier et indépendant. 

    La vacuité n'est pas une position qu'on prend au sujet de la réalité absolue, ni un état de conscience résultat d'un analyse philosophique.  C'est une expérience qu'on goute directement et change notre perspective de la réalité.

    L'"autre" vide

    La compréhension de la vacuité ne veut pas dire nier la réalité, car le faire nous conduirait à la folie.

    Il y a un troisième niveau d'expérience, la réalité relative fausse, générée par les idées, sentiments et perceptions que nous avons de nous-même et des autres, et c'est la cause principal de la souffrance crée par soi-même.

    Après gagner un peu de confiance sur le moi vide, nous pouvons investiguer la vacuité des objets que nous regardons.

    Comme dans un rêve, nos expériences de la réalité relative son vivaces, mais en définitive reflets de l'union de la vacuité et la clarté.

    Détendons le corps et restons attentifs.  Pendant un moment reposons avec l'attention sans objet. Maintenant posons légèrement l'attention sur un objet.  Est-ce que ce son ou forme a eu réellement lieu?  Si c'est le cas, s'est passé dans le cerveau ou ailleurs?  L'objet et l'observateur sont simultanés, comme lors qu'on se regarde dans une glace. Sans miroir, il n'y aurait rien à voir.

    Dans la pratique de la vision supérieure nous tournons l'attention vers l'intérieur pour regarder l'esprit qui perçoit au lieu de regarder l'objet perçu.  Cela exige un peu de pratique, et la reconnaissance de l'esprit qui apparaît en même temps que l'expérience peu ne durer que un ou deux secondes au début.

    Histoire du méditant et la sourie.

    Quand nous tournons notre esprit pour regarder l'esprit, nous pouvons commencer à le voir, et nous ouvrons à la possibilité que l'esprit ait la capacité de tout refléter.  Ne plus coincés a voir une seule chose, nous devenons capables de voir un grand nombre de possibilités.

    Méditation

    Vacuité/absence de moi a travers des sons, sensations physiques et pensées

    Guided Meditation on Anatta (No-Self) with Joseph Goldstein

    Question

    Qu'est-ce que c'est passé pendant la méditation?

    Saturday, 25 September 2021

    Bonheur de la sagesse - 7. Attention

    L'esprit est comme un oiseau, qui vole de branche en branche d'un arbre.  L'oiseau n'arrête jamais, attiré par chaque événement, et il termine épuisé.  La première pratique enseigné aux débutants et pour permettre l'oiseau de se poser.  Cette pratique est appelée en tibétain shiné (skt. shamata), que signifie demeurer en repos.

    Nous réagissons à toute expérience avec un jugement: ça me plait, ça ne me plait pas, je n'en sais rien.  Ce jugement nous pousse à changer, ce que fait que nous recommençons.  Shamata nous invite à nous arrêter sur la branche où nous sommes et regarder, ce qui nous permet de distinguer ce que nous voyons de ce que nous jugeons.

    La simple conscience d'apprécier toutes les expériences telles qu'elles sont est une expression de la clarté de notre nature de Bouddha.  Nous pouvons donc, reconnaitre, les choses que nous voyons, écoutons, etc., et en même temps nos pensées, jugements, émotions.  Notre clarté est illimité, nous pouvons reconnaître à la fois toutes les choses sans les confondre.  Shamata nous aide à reconnaître la clarté même avec toute une panoplie de méthodes.

    Premier pas: l'attention sans objet

    Nous ne nous fixons pas sur rien, nous observons simplement le vaste rang d'expériences que viennent et partent.  Nous restons comme après avoir accompli une tâche longue et fatigante.  Mais nous ne laissons l'esprit vagabonder.  Shamata sans objet est reposer l'esprit dans sa clarté naturelle, que est toujours présente pour nous, comme l'espace est toujours présent.  La conscience "est", tout simplement.  Shamata sans objet est aussi appelée conscience ou méditation ouverte.

    Deuxième pas: l'attention a la forme

    La conscience mental est la capacité d'organiser l'information reçue a travers des sens et créer un concept mental.  C'est comme un oiseau frétillant, mais nous pouvons le poser pendant un moment fixant l'attention sur un des sens.  Le terme technique de poser l'attention sur le sens de la vue est la méditation sur la forme.  Nous posons l'attention simplement sur la forme ou la couleur et nous alternons ceci avec la conscience ouverte.  Si nécessaire nous pouvons cligner les yeux.

    Quand nous posons l'attention sur an objet nous le voyons comme une entité séparée, mais quand nous lâchons prise nous pouvons petit a petit, nous rendre compte que nous percevons est une image projeté par l'esprit, et que finalement il y a pas de distinction entre ce qu'il est vu et l'esprit qui le voit.

    Troisième pas: l'attention sur le son

    C'est similaire à la méditation sur la forme.  Nous pouvons fixer l'attention sur n'importe quel son, proche ou lointaine, sans besoin de les identifier. Simplement, nous cultivons la conscience nue de tout son que nous écoutons, alternant entre fixer et la conscience ouverte.  Une avantage de cette méditation est qu'elle peut nous aider à nous détacher de la manie d'essayer de donner un sens à tout ce qu'il se passe.

    L'histoire de l'homme sensible aux sons dans le monastère illustre bien que que les sensations nous dérangent dans la mesure que nous les résistons.

    Question

    Quelles sont mes expectatives quand je m'assois pour méditer?

    Est-ce que vous avez eu une discussion a propos du classement du turquoise comme bleu ou vert ou similaire?  Si c'est le cas, qu'est-ce que générerait le désaccord entre vous et l'autre personne? 

    Méditation

    Lâcher prise des expectatives/Méditation sur la forme?

    Quatrième pas: l'attention au corps

    Nous habitons un corps qui nous donne plein d'opportunités pour découvrir les possibilités de la conscience.  Se concentrer sur la respiration est particulièrement utile quand nous sommes stressées ou distraits.  Cela engendre un état de calme et conscience que nous sereine et nous rends objectifs.  Pour renforcer l'attention nous pouvons compter les inspirations et expirations, jusqu'à sept, onze ou vingt et un pour recommencer le comptage.  La pratique de la respiration peut se faire à tout moment, n'importe où ("anytime, everywhere, even in the city").

    Nous pouvons aussi utiliser toutes les sensations physiques y compris la douleur, sans la considérer comme une menace ou un ennemi, mais comme l'occasion de prendre conscience de la conscience.  Assis dans la posture de méditation, nous reposons en conscience ouverte, et ensuite nous explorons les sensations dans une zone du corps.  Nous pouvons voir les opinions, jugements, interprétations que nous créons autour de la sensation.  Nous alternons l'observation avec la conscience ouverte.

    Les sensations physiques désagréables, dans la mesure où l'on ressent vivement la douleur ou l'inconfort, sont très efficaces pour fixer l'esprit conscient qui connaît la sensation.  Nous ne devons croire que fixer la douleur, soulagera notre mal.  Cela augmenterait notre espoir que la douleur va cesser et notre peur que cela n'arrive pas.  Quand on fixe la douleur, elle peut se déplacer, disparaître ou s'intensifier, même devenir insupportable, dans ce cas il faut changer de méthode, respiration, sons, ou faire quelque chose complètement différente comme se promener.

    Cinquième pas: attention aux pensées

    Les techniques précédentes sont une préparation au travail avec les pensées.  Cette multitude d'idées, jugements, concepts sont plus insaisissables que les sensations, les sons ou les images.  Sans matérialité, on peut toutefois prendre conscience, en faisant cela, se rendre compte de l'esprit ou tout apparait..  Comme disait le père de Mingyur Rinpoché "la pensée est l'activité naturelle de l'esprit, l'expression de son pouvoir de tout produire"

    L'attention aux pensées est les observer simplement sans s'attacher à eux ni se concentrer dessus pour les faire partir.  Ils vont et viennent, "comme des flocons de neige qui tombent sur une pierre chaude".  Mais nous y attribuons souvent une solidité que n'est pas vraie.

    A fur et mesure que nous observons, nous apprécions des espaces entre les pensées, d'abord assez courts, mais avec la pratique les espaces s'élargissent en nous pouvons reposer sur l'attention sans objet.

    L'observation des pensées est comme regarder la télé, nous voyons ce qu'il se passe sans être dedans.  Est beaucoup plus simple que la plupart l'imagine, rester conscient quelque soit l'expérience.  On ne sort de la méditation que si on essaye de contrôler ou changer les pensées.

    Au début il nous est très difficile d'observer les pensées associés à des expériences ou émotions désagréables.  Dans ce cas évitons de regarder l'objet (l'ennemi, l'occasion ratée, etc.) et mieux se concentrer sur les pensées qui surgissent.

    Histoire du médecin et la flèche empoisonnée.

    La méditation se fait en premier reposant l'esprit et puis alternant l'observation des pensées et de la conscience ouverte.  A la fin, nous pouvons constater l'expérience: beaucoup ou peu de pensées, pensées claires ou pas claires, fugaces ou persistants, il y avait des espaces? 

    Sixième pas: attention aux émotions

    Souvent les émotions sont vivaces et durables.  Cela fait qu'elles soient très utiles comme supports de méditation et, en même temps, peut rendre le travail compliqué.  C'est pour cela qu'il faut s'entrainer d'abord avec les autres objets.

    Il y a trois catégories d'émotions: positives, négatives et neutres, que se mirrorent avec notre classement des expériences: me plait, ne me plait pas, je ne sais pas.

    • Les émotions positives (telles que compassion, amitié, loyauté,...) renforcent l'esprit, la confiance et le pouvoir d'aider les autres.
    • Les émotions négatives (telles que la colère, la tristesse, la jalousie, l'envie,...) affaiblissent l'esprit, la confiance, et accroîtrent la peur.
    • Les émotions neutres sont les états d'esprit des expériences que ne nous attirent pas (regarder un crayon, le son d'une goute de pluie au milieu d'un orage, l'odeur des briques d'un mur).
    Lors que nous regardons une émotion positive, nous pouvons nous concentrer à la fois sur le sentiment et l'objet.  L'objet devient un support pour l'émotion et l'émotion un support pour se concentrer sur l'objet.

    Par contre, si nous regardons une émotion négative, se concentrer sur l'objet renforce notre idée que l'objet est responsable de l'émotion: "c'est l'individu ou la situation qui me fait mal".  Cela arrive avec le désir.  Il est préférable de regarder simplement l'émotion, sans nous accrocher ni résister.  Progressivement l'émotion ne semblera aussi solide, durable ou vrai qu'au départ. 

    Quand une l'objet d'une émotion troublante devient trop vivace ou persistant pour l'ignorer, il faut surtout pas que nous essayons de le bloquer.  Or, nous plaçons l'attention sur nos sensations ou pensées de sorte que l'objet devient finalement un support pour notre méditation.

    La pratique de méditation se fait en premier reposant le corps, puis rester en conscience ouverte, et alterner le regard sur une émotion (si plusieurs nous choisissons la plus vivace) et la conscience ouverte. A la fin, nous observons si les émotions ont persisté, changé, étaient claires, se sont cachées, il y avait des espaces, plutôt positives ou négatives.

    Question

    Qu'est-ce que vous expérimenté pendant la méditation d'aujourd'hui?  Les émotions ont persisté, changé, étaient claires, se sont cachées, il y avait des espaces, plutôt positives ou négatives?

    Méditation

    Méditation sur les émotions/Méditation sur la douleur

    Thursday, 23 September 2021

    Beyond religion - Part I - 1.Rethinking secularism

    Part I. A new vision of secular ethics

    • Although prayer can be helpful psychologically, tangible results will depend on real action, and knowledge (science).
    • But science has undermined some aspects of religion (e.g. cosmology), if has not the same effect for inner or spiritual values.
    • The Dalai Lama has lead discussions with scientists to explore their understanding on areas such thought, emotion and subjective experience.
    • Also inquired scientists to understand the effects of contemplative practice and cultivation of qualities such as compassion, loving-kindness, attention, and calm mind.  If they assess the benefits, perhaps could be promoted through education.
    • Evidence found offer a case for the cultivation of human values, without relying in any religious principles or faith.
    • Secular is used in the way of Indian tradition: mutual respect and tolerance for all faiths and for people without faith.
    • In the West, secular is often understood as opposite antagonistic to religion.
    • Indian tradition has the principles of nonviolence and interreligious harmony.
    • Modern society has bring more diversity to the cultures, religions, languages that live together.  In such context, a sustainable and universal approach to ethics, inner values, and personal integrity is vital.  This project must transcend religious, cultural, and ethical differences: project of secular ethics.
    • The Dalai Lama is convinced that ethics can emerge simply as a natural and rational response to our very humanity and common human condition (i.e. without be based on religion)
    • Major faith traditions, theistic and non-theistic, value self-discipline, contentment and generosity as keys to living a meaningful and worthwhile life.
    • Theistic religions promote submission to God, that can have a powerful effect to reduce self-centeredness and therefore lay the foundation of ethics and altruism.
    • Non-theistic religions consider that every action, word, or though, has potentially unending consequences.  Combined with rebirth, creates a powerful basis for ethics and cultivation of inner values.
    • Although religion is beneficial bringing people together, giving guidance and solace, and providing a framework or right conduct, it is not indispensable to the spiritual life.
    • Two dimensions of spirituality
      • Basic spiritual wellbeing (inner mental and emotional strength and balance) comes from our natural human disposition toward compassion, kindness, and caring for others
      • Religious-based spirituality: acquired from family and social influence (culture) and is tied to particular beliefs and practices.
    • Ethics and inner values without religion is like water, necessary for our health and survival.  Ethics and inner values in religious context is like tea, have a particular taste, and even can be more nutritious, in a grand extent is water, but it is not indispensable for life.
    • Basic human spirituality: disposition towards love, kindness, and affection.  Nurturing this, cultivating inner values that we appreciate in others we start to live spirituality.
    • Two extreme views of human nature:
      • Aggressive and competitive
      • Disposed to gentleness and love
    From that, aggressive nature need ethics grounded on external factors.  Instead gentle nature can use ethics based on principles of inner self-regulation that enhances our positive qualities and generate our wellbeing and others'.  This is the Dalai Lama's view.

    • Secular, universal ethics can be based in two principles
      • Recognition of our shared humanity and our shared aspiration to happiness and avoid suffering
      • Understanding of interdependence as humans, including our social tendencies and need.
    • However, everyone must investigate the subject by him/herself.  If we find useful the insights of Indian tradition in they journey it is wonderful, but if not, it is also okay!

    Beyond religion - Part II - 8. Ethical mindfulness in everyday life

    Part II - Educating the heart through training the mind.  Introduction: starting with oneself

    Based on Buddhist tradition, substantially from lojong (mind training).  But it does not need any particular belief.

    Ethical mindfulness in every life

    • On top of the view, we need commitment to develop and apply the values in our daily lives.
      • Ethic of restraint (from harming others)
      • Ethic of virtue: engaging on positive behavior
      • Ethic of altruism: acting for the welfare of others

    Ethic of restraint

    • Behavior is body, speech, and mind, of which mind is the most important
    • Restraint body is to avoid murder, theft, and sexual misconduct such sexual exploitation.  We restraint thru discernment applied to our behavior.
    • Restraint speech is to refrain from lying, slandering, divisive gossip (and ordinary gossip).  We must treat others as we would wish to be treated.
    • Nagarjuna advice to a king the six principles:
      • Avoid excessive use of intoxicants
      • Uphold the principle of right livelihood
      • Ensure that one's body, speech, and mind are non-violent
      • Treat others with respect
      • Honor people worthy to esteem, such as parents, teachers, and those who are kind
      • Be kind to others
    • Dishonesty destroys trust and is profoundly harmful
    • We must cultivate three qualities heedfulness, mindfulness, and awareness
      • Heedfulness: be cautious, attentive
      • Mindfulness: be aware of our patterns of behavior (body, speech, and mind).  Use recollection, recall our values and motivation, and let go unhelpful thoughts, emotions, and habits.
      • Awareness: pay attention to out behavior and bring it under control
    • We develop two qualities
      • Self-respect: a sense of personal integrity, upholding the values
      • Consideration of others: healthy regard of others

    Ethic of virtue

    • Being warm and generous, charitable and helpful
    • Praising others, listening their problems, and offer advice and encouragement
    • Attitude of sympathetic joy for others fortune and achievement

    Altruism

    • Not necessary to be absolutely altruistic to cultivate it
    • Many professions (caregivers, teachers) directly benefit others
    • Use discernment (heedfulness, mindfulness and awareness)
    • This is the very foundation of freedom

    Meditation

    • 9 non-virtuous actions, 9 virtuous actions

    Saturday, 11 September 2021

    Bonheur de la sagesse - 6. Des outils de transformation

    Pour voler il faut deux ailes: la sagesse, la compréhension de la nature de la réalité, et la méthode pour transformer la sagesse relative en expérience effective.

    L'histoire d'Ananda, assistant du Bouddha Shakyamuni illustre comment la manque de pratique empêche atteindre le résultat.  Seulement après le décès du Bouddha, mis à l'écart de la communauté, il décida pratiquer et il atteint très vite l'éveil.

    Les trois stades de la pratique

    Écoute: signifie apprendre, connaître le sens intellectuellement, il peut se faire aussi par la lecture.

    Reflexion: est peaufiner ce qu'on a appris, par ñoyen des question et des réponses plutôt spontanées.

    Méditation: c'est l'expérimentation sans jugement des enseignements.  Il faut s'ouvrir à l'observation des pensées, émotions et sensations.

    L'ego a des connotations négatives dans les traditions modernes (par ailleurs, non créés par les premiers travaux de Sigmund Freud).  Il est une identification du continuum de notre expérience avec une entité que nous appelons "moi", un autre concepte que nous utilisons de manière similaire aux concepts de "main" ou "pied".  Par conséquent, bien qu'il soit une illusion, il ne faut essayer de s'en débarrasser de manière artificielle com l'histoire de l'étudiant de Tai Situ Rinpoché.

    Les trois approches aux expériences

    Rejeter: faire le possible pour s'écarter ou ignorer l'expérience

    Se soumettre: aux pensées, émotions et besoins.

    Regarder:  le bouddhisme préconise cette troisième approche.  Le tibétain utilise "gom", se familiariser, pour faire reference à la méditation.  C'est utiliser l'esprit pour regarder l'esprit.  Mais cela peut être compliqué, comme essayer de regarder son propre visage sans utiliser un miroir.  L'esprit est brouillé par les pensées et les émotions, toujours actif et nous nous laissona atrapper par cette activité.  L'habitude de regrader par la fenêtre et vois toute cette activité, nous fait oublier que c'est la fenêtre qui nous permet de voir.  Méditer c'est tourner l'attention vers la fenêtre elle-même et vers son intérieur.  Mais, ce regard peut avoir différents points de vue.  C'est en reculant que nous nous rendons compte que ces points de vue sont aspects d'un apanorame plus vaste.

    Dresser le cheval

    La posture de méditation est comparée à la relation entre le cheval et le cavalier.  Un cheval tranquille peut calmer un cavalier agité.  Il faut une posture physique à la fois alerte et détendue.  Trop détendue, le cheval s'arrête, trop alerte, le cheval est troublé.

    Posture en sept points de Variocana (skt. illumination, soleil)

    1. Base solide, jambes croisés
    2. Mains au giron, l'une sur l'autre ou les paumes sur les genoux
    3. Laisser l'espace entre les bras et le torse (posture du vautour), pour ne pas encombrer la respiration
    4. Dos droit comme "une flèche", garder l'alerte du corps
    5. Incliner le menton vers la poitrine pour détendre l'arrière du cou
    6. Bouche un peu ouverte ou naturellement détendue
    7. Yeux ouverts, regard vers le bas pour garder une alerte calme.  Le regard ne bouge pas, sans viser un point particulier.
    Posture en deux points
    1. Garder le dos droit
    2. Detendre les muscles

    L'équilibre physique, aide à équilibrer les trois aspects de l'expérience: prana, nadi et bindu (tb. loung, tsa, thiglé). Ces aspects sont l'énergie que génère le mouvement (du corps), les canaux par où cette énergie circule, et les gouttes d'essence vitale propulsées par les canaux.  Physiquement on peut les assimiler aux veines (nadi), cellules sanguines (bindu) et l'énergie de pompage du coeur (prana).  Les trois aspects doivent rester en équilibre, au cas contraire se manifestent les maladies.  À niveau plus subtil sont les agrégats de concepts (bindu), les relations entre les concepts (nadi), et l'énergie que fait bouger les concepts (prana).  Les aspects subtils (mental) et grossier (physique) des trois aspects sont liés.

    Dresser le cavalier

    L'esprit doit aussi trouver son équilibre entre alerte et détente pour exprimer son potentiel.  Trop détendu, on reste dans le flou sans savoir qu'est-ce passe-t'il.  Trop alerte, nous partons dans le bavardage mentale.

    Nous pouvons regarder les expériences de l'esprit comme les enfants s'amusent à regarder les nuages:  un bateau, un chat, une maison...

    Question

    Qu'est que m'a aidé ou poussé à passer de l'étude à la méditation?

    Méditation

    Dresser le cheval, dresser le cavalier



    Sunday, 5 September 2021

    Bonheur de la sagesse - Resumé de la vision

     

    • Le chemin suivi par Mingyur Rinpoche est changer la relation avec les expériences.  Les quatre nobles vérités font une analyse simple et directe de la réalité et nous proposent une manière de mettre une fin à nos difficultés.
    • La NV1, "il y a de la souffrance", c'est un simple fait, dont il y a deux sortes: a souffrance naturelle et celle crée par soi-même.  Cette dernière est ne pas accepter le fait que tout change (de manière grossière ou fine).
    • La NV2,  "la cause de la souffrance ne sont pas les circonstances ou événements, sinon la manière comme nous percevons les expériences" pointe l'origine.  La racine de cette perception est l'attachement aux émotions afflictives.  Pour se débarrasser de l'espoir et de la peur (le commun dénominateur des émotions) il faut ne pas essayer de le faire. 
    • La NV3, "toute souffrance arrive a un terme".  Nous pouvons faire face à tout inconfort en nous identifiant avec notre capacité d'expérimenter tout.  En faisant ça la souffrance s'arrête.  Il n'y a plus rien à craindre ou résister.  Même la mort ne peut plus nous perturber.
      • Il y a deux types de conscience: pure, expérimenter les choses comme elles sont; conditionnée, quand nous voyons la réalité avec la coloration des émotions.
      • Notre nature de bouddha a trois qualités: sagesse illimitée, capacité illimité de quitter la souffrance, bienveillance et compassion immesurables 
    • La NV4 , "pour donner un terme à notre souffrance nous devons couper court avec nos habitudes de perception dualistes et les illusions que les entretiennent".  Combattre ne sert à rien, seulement l'accueille et observation nous libère.  Dukkha devient notre guide (le poison devient médicine).  Dans le chemin nous trouvons trois concepts que font obstacle: permanence, singularité, indépendance.  En découpant notre expérience en morceaux de plus en plus petits nus arrivons à une voie morte: c'est la vacuité.

    Meditation

    4NV vérités et souffle
    1. Inspirons et reconnaissons les sensations (souffrance)
    2. Si nous rejetons, changeons, ou essayons de retenir l'expérience, nous souffrons (cause)
    3. Les sensations changent tout le temps aussi celles que nous n'aimons pas (cessation)
    4. Si nous acceptons l'expérience telle quelle est nous cous commençons à expérimenter la libération (voie de libération)

    Tuesday, 13 July 2021

    Shantideva's Guide to the Bodhisattva's Way by Ringu Tulku - Lesson 3. Taking Hold of Bodhicitta

     Link to the teaching: https://www.youtube.com/watch?v=EDjLmBjMG8c


    Beyond religion - 4. Compassion, the foundation of wellbeing

    • Unlike reptilians, birds and mammals spend time nurturing their offspring.
    • Humans have a long period of nurture, and the role of others' concern and affection is obviously crucial to our survival and wellbeing.
    • There is evidence on the crucial role of warmth and affection for our physical development during our childhood.  But it does not end here, when we face difficulties in life, we turn to others for support.
    • When we are treated for illness, the attitude of doctors and nurses is also important.
    • Humans are not alone, studies show that it applies to many mammals.
    • Wellbeing is not only passive. Even more important is giving warmth and affection, being genuinely concerned for others (compassion) that we gain conditions for genuine happiness.  For this reason, loving is even more important than being loved.
    • When we feel compassion, whether we succeed in bringing benefit to others or not, the first beneficiary is always oneself.  It shift our focus from our narrow self-interest, reduces our fear, boost our confidence and brings inner strength.
    • By reducing distrust, it opens us to others and brings a sense of connection with them and a sense of purpose and meaning in life.  Compassion also give us respite from our own difficulties. 

    Beyond religion - 3. The quest for happiness

    • Wealth, health, and friendship
    • We need a certain level of material comfort (even hermits do).  But there is no guarantee that material comforts will give lasting satisfaction.  They can even induce to stress, anxiety, and worry (of losing them). The happiness of new material things only increases our wellbeing temporarily.  running after material acquisitions may not be greed but fickleness, this is very much the current consumption culture. However, mental wealth, based on love and compassion cannot create stress.  If we are in a society with strong differences of wealth, the level of contentment will be lower that if it is more balanced.  Well-being depends therefore on context.
    • Looking after our physical is crucial.  Eating well, sleeping well, and doing exercise.  Visiting a qualified doctor when we get ill.  But health is neither ultimate source of happiness, as healthy people can also feel miserable.  The state of mind, outlook, and motivation are real sources of happiness.
    • Genuine friendship can only be based on trust and affection, and this can only arise when there is a mutual sense of concern and respect
    • Two levels of satisfaction
      • Sensory level experiences: wealth, health, friendship
      • Own mental state: genuine human happiness
    • Sensory stimulation pleasures correspond to a craving, that in excess can turn into suffering
    • Inner level of satisfaction requires peace of mind or some mental composture.  When we have inner resilience we can mantain some degree of happiness even under extreme circumstances and without sensual stimulation has no positive effect.
    • Other factors that contribute to our happiness is a sense of purpose and the feeling of connection with others or belonging to a community.  Both are rooted in compassion or warm heart.

    Beyond religion - 2. Our common humanity

    • We need clear understanding of what unites us all, our common humanity. What makes us human?
      • Our body, ultimately stardust
      • Our conscious experience: pain and pleasure
    • Francisco Varela: sentient beings distinguish from plants by the ability to move.  The ability to respond to our surroundings with conscious experience is mind
    • Human experience is composed by
      • Five senses
      • Subjective experiences of sensations: pleasant, unpleasant, neutral, or combination
    • All sentient beings look for pleasant and avoid unpleasant or painful experiences.  Human beings have evolved to the highest complexity.
    • Human mind includes on top of thoughts, imagination and memory, feelings and emotions.  We have a strong capacity for remembering, beyond animals, and toproject thoughts into the future.  Moreover, a powerful imagination and high communication capacity trough symbolic language.  Our pinnacle is the rational thinking, to critically evaluate and compare real and imaginary situations.
    • Instinctive capacity for empathy, beyond some limited experience of animals.  We respond to others' suffering, and we share the joy of others' triumph over adversity.  everyone prefers see others smiling rather than frowning
    • As socials animals, our survival and flourishing depends on being part of the community, therefore we need empathy.
    • We all seek for happiness, no one wishes troubles (NB: why people climb mountains, cross oceans?).  For humans this is a complex issue. In this quest, humanity reached many achievements including religion, and also created many problems: war environment degradation.
    •  In the quest for happiness and avoidance of suffering we are fundamentally equal.  The Dalai Lama relates to everyone based on this understanding that generates a natural closeness with anybody. => we are human beings

    Beyond religion - Introduction

    Last half of XXth century has bring a lot of progress.  At the same time there is still a lot of suffering.

    Problems occur also in developed countries, therefore we lack of something.  Of what?  The Dalai Lama believe we pay too much attention to the external, material aspects of life, while neglecting moral ethics and inner values.

    Our instinct is compassionate, the spiritual principle from which all other positive values emerge.  Its essence is a desire to alleviate the suffering of others and promote their wellbeing.

    We create systems to deal with problems of the society, but they only are effective depending on the way we use them.  They will be as effective as the responsibles for implementing.

    As long as we put priority to material values, problems will persist.  But science has no ground yet for foundations on personal integrity, and religion address specific groups of people, while present societies are mixed.  Therefore we need secular ethics.

     

    Beyond religion - 11. Meditation as mental cultivation

    • Develop awareness to deal with emotions
    • Cultivate inner values is to develop the paramitas.  Mental discipline needs familiarisation with the mind itself, in Tibetan gom.

    Transformation

    • There are three levels of understanding: hearing, reflection, and contemplative experience.  The last is when the understanding is fully integrated (e.g. learning to drive a car)
      • Hearing: convincement
      • Reflecting: deep conviction that makes the knowledge part of our view
    • It applies also to compassion, not limited to intellect faculties.

    Forms of mental cultivation

    • This is not only buddhist but also other traditions
    • Mental discipline don't requires faith commitment, only recognises that a clearer and calmer mind is beneficial for ourselves and others.
    • There are two types:
      • Analytical meditation
      • Absortive meditation
    • There are two types of objectives, both need effort
      • Cultivating the mind, e.g equality of all the beings
      • Cultivating the heart: compassion
    • Procrastination
      • Story of the lama promising a picnic to the students
      • Until we make the same, not commiting, we will find excuses with other things more urgent to do.
    • Planning and practice
      • Early morning is usually the best time (since YMR is not for the case everybody)
      • At the beginning, do ten/fifteen minutes per session (YMR short time/many times)
      • Find the place: for most of us sound can be disturbing, do better in a quiet place.
      • Position: cross legs, or in a chair with both feet in the ground.  Preference for less distractions
      • Relax body and mind: use breath.
    • Reflect on the benefits
      • Respite(?) from obsessive worrying, calculations, and fantasising
      • Path to highest wisdom although it takes long time
      • Reflect also in the shortcomings of not practice
    • Focused attention
      • Chose an object, after some time you can use mental image
      • The image must be bright and clear.  Also heavy.
      • After stabilizing using breath [may take months] inspect the mind, not too tight, not too relaxed.  When distracted, bring back the mind
      • End with a deep breath.
    • Present moment awareness
      • You may sit in front of low colored plain wall
      • Relax your mind breathing
      • Rest in the natural state of awareness
      • Try to not follow your thoughts, see them as clouds in the sky
      • Slowly you will have glimpses of the mere luminosity, realizing that your mind is like a mirror
      • When distracted bring back your attention to the mere awareness
      • End with some deep breaths
    • Loving kindness and compassion
      • Relax and settle the mind
      • Think on someone that you have difficult with, and consider that is like you. The person wants happiness and do not want suffering
      • Cultivate the wish that this person achieve happiness.
    • Equanimity
      •   Analytical: level our interactions to avoid categorize as friends, foes, and strangers
      • Experiential: develop strong feeling that all humans are equal to aspire hapinessm and wish to avoid suffering.  Wonder what justifies discrimination between me and others.
    • Rejoicing
      • Roles that inspire us (doctors, teachers,...) identifying what motivates people to devote to others
    • dealing with afflictive emotions
      • Five emotions
      • Relax mind, and choose one emotion
      • Reflect on the effect of the emotion on you
      • Develop awareness about how it feels , in particular when the emotion arises
      • Apply relevant antidotes
        • Forbearance for anger
        • Loving kindness for hatred
        • Imperfection of objects for desire and greed
    • Obstacles
      • Agitation causing distraction: visualize a dark sphere
      • Dullness or space out  causing laxity: visualize a bright sphere
    • Practice need time
    • Joy of mental training
      • Never force, remain patient and do not discourage
      • Needs discipline, not punishment
    • Impact on daily life
      • Modest goal of achieving groundlessness, characterized by natural humility and robust peace of mind
      • Moderate effort over long period is the key to succeed
      • Emphasis in quality rather than quantity.  The purpose is to become compassionate

  • Beyond religion - 10. Cultivating the key inner values

    Patience and forbearance

    • Includes the qualities of tolerance, forbearance, and forgiveness.  It is the ability to endure suffering.  It is not passivity, nor resignation with gritted teeth.
    • Patience to those who harm
      • Many factors
      • Angeris not wanted (it is like being ill)
      • Response with kindness and forgiveness is more appropriate, distinguishing between the action and the actor.  We can opposite to the unjust action, but still being concerned by the actor (imagining he/she is your son/daughter)
    • Patience through acceptance of suffering
      • Developing genuine attitude of acceptance of the reality that life involves hardship.  Suffering is not good, but accepting it will make it easier to bear.
      • People that have gone thru heavy hardship (e.g. IIWW) are more able to cope with adversity without loosing their humour.
      • Shantideva: if there is a solution what need is there for dejection; if there is no solution what point is there in worry.
      • Not surrender to suffering, accepting it is the first step to combat its harm.  Accepting it, we begin to see that not everything is negative.
      • Suffering can be a catalyst for spiritual growth, on top of make us stronger, it brings to some humility and more tuned with reality.
    • Patience through contemplation of reality
      • If we have a misfortune, it can be the fortune of someone else (e.g. job opportunity to someone else, maybe needing it more than ourselves).
      • Benefits of practicing patience: not loss composure, use of discernment also in difficult situations, give us inner space, gain self-control, and choose to respond with kindness and compassion.

    Contentment

    • The example of the Dalai Lama in a western shop: "I like this, and this, and this... but actually I don't need it"
    • It is ethical value? The tibetan term is absence of greed, knowing what is enough.  It is the virtue of moderation.  Poverty is not a virtue, but happiness does not come from wealth.
    • The financial crisis of 2008 was caused by greed, excessive speculation (means activity without full knowledge), and lack of transparency that allowed dishonesty.
    • Contentment is not suggesting that poverty is acceptable, because it causes tremendous hardship, and we must try to alleviate it.
    • It is wiser to set us limits and exercise contentment of material richness.  In contrast, the potential to acquire mental richness is limitless.  We must therefore strive for more.

    Self-discipline

    • It must be voluntarily embraced.  Imposed rarely brings about inner transformation.
    • Considering the harm of lack of self-discipline (e.g. drug abuse) we should consider those looking after us and those whose welfare is connected to ours.
    • Socially, corruption that goes on almost everywhere is a failure of self-discipline.
    • Mastering our destructive emotions with awareness and self-discipline of body, speech, and mind frees us of the turmoil when our behaviour contradict our values.  Instead of turmoil, come confidence, integrity and dignity.

    Generosity

    • We talk about generosity of the heart, connected to the virtue of forgiveness
    • There are four kinds: material goals; freedom from fear; spiritual counsel; giving of love.
    • Always must aim benefit others, not seeking favours or praise.
    • Using discernment: proper formats; at the right time; out of respect for the recipient.
    • Charitable giving and philanthropy: the most important is for health and education; it possible for everyone, adjusted to our own possibilities 
    • Joy of giving: giving benefits the recipient but also the giver.  It is good to take joy of it.

    Beyond religion - 9. Dealing with destructive emotions

    • If we could not change our behaviour then we would be slavesof our emotions, but science is collecting evidence that change is possible
    • Emotions are a combination of mental processes and feelings (actually there is no single mental process without feeling but for the sake of simplicity we call some process just thinking)

    Emotional states

    • Usually we classify the emotional states in two groups
      • Positive: pleasant or joyful
      • Negative: unpleasant or painful
    • From the buddhist perspective the classification is different
      • Beneficial
      • Harmful: to our long-term wellbeing
    •  Sadness, grief, and remorse can be unpleasant but not necessarily afflictive (they can help for example, to overcome the death of a loved one)
    • Longing for something pleasurable can lead us to destructive behaviours (one extreme, could be get addicted to a drug).
    • Destructive emotions undermine our wellbeing creating internal turmoil and depriving mental freedom
      • Destructive emotional states, like greed, hatred, and malice
      • Potential destructive depending on intensity, like attachment, anger and fear
    • Emotions appeared for evolutionary purposes
      • Attachment creates bonds
      • Anger repel forces for survival
      • Fear responds to threats by vigilance
      • Envy prompts to compete to not disregard our needs
    • However destructive emotions do not have constructive elements e.g. hatred is always destructive
    • Duality of emotions appears also for doubt, shame, grief, competitiveness, egoism (distinguish between healthy sense of self and unhealthy sense of self)
    • Destructive emotions have a tendency to distort the sense of reality (e.g. attachment becomes greed, anger becomes hatred) and makes us unable to act in our own interest.  They cloud our capacity of discernment
    • Unrealistic perspective
      • Anger family, characterised by an exaggerated repulsion: hatred, enmity, malice
      • Attachment family, characterised by an exaggerated attraction: greed, lust, craving
      • Envy, pride and doubt family, characterised by a mixture of excessive attraction and excessive repulsion
      • Envy is attachment and attraction plus anger and hostility
      • Pride includes conceit, arrogance, prejudice and obsessive embarrassment, that is attraction and repulsion
      • Doubt includes anxiety, obsessive guilt rooted in fear and self-loathing
    • We use a two-fold approach: to reduce the impact of destructive emotions and to develop our natural positive qualities
      • Reduce: taking a position (commitment?9 to neutralize and use antidotes (positive antidotes).  Based on the understanding of the harm of the emotions use heedfulness, mindfulness, and awareness.
      • Develop strong enthusiasm and determination to avoid the harm and the disturbance of our inner peace
    • Understanding causes: we use to attribute the cause outside, but when we reflect, we understand that our reactions depends on our outlook, attitude and emotional habits.  Although we can be right, when something wrong happen our feelings can be often unrealistic and exaggerated, mostly dominated by our habits.  Therefore, we must pay attention to these habits.  For example, anger mostly perpetuate by our lack of contentment that facilitate the trigger of the destructive emotions.
    • Awareness: we must be open and honest with ourselves and bring awareness to our emotional triggers, how we feel, and what behaviours they provoke.
    • Attentiveness: it is difficult to achieve.  This is natural and we must develop awareness gradually, with patient perseverance.  Starting with the outward manifestations of our behaviour because they are easier to notice.  After some training, we can walk back the casual chain to eventually eliminate the afflictive emotion.
    • Catching oneself: be vigilant to become familiar with the ways destructive emotions affects us physically.  The we can try to observe our physical and mental responses to the sensations (voice changes, closing fists, ...).  Then, we step back in the causal chain to the moment the emotion arises (use breath).  Eventually we can catch the emotion before it arises getting less sensitive to the triggers, and not allowing the projection that distorts reality.
    • Moods (Dr. Ekman) there is a continuum between emotions, moods, and personal traits, each one more persistent than the precedent.  So the way of treating them is the same.  Although moods seem more difficult to change, they are not permanent (e.g. we change mood when we hear good news).  The way is always dealing with the underlying emotion.

    Beyond religion - 7. Ethics in our shared world

    • Ethical problems come from human behaviour to solve them we must change our outlook and our ways of doing
    • We cannot set an ethics for our personal level and another for the social level.  If we look only for our inner development neglecting the wider problems of the world we are mistaking. We must apply the principle of global responsibility
    • Rapid progress of technology is a challenge to keep the pace of our discernment to use all this power
    • Indeed, all this progress, and the fact that we do not have destroyed ourselves, is due to our ability to cooperate.
    • War is outdated and illogical.  Violence only conduces to more violence.  In our highly connected world, distant events can have an impact (e.g.terrorism is an extreme example).  Also the outcome is unpredictable.
    • Therefore, it is necessary to adopt programs of discernment (compassion in practice) committing to dialogue, cooperation, and understanding also increased and we cannot longer pretend ignoring the impact of our actions in the environment.  These challenges needs cooperation, and states cannot think only in their national self-interest.
    • The economic inequalities are more extreme than ever and apart of the morality issue, it provokes many problems: wars, immigration... Initiatives like microfinance can help to alleviate poverty.
    • Education has focused on technological knowledge and ethics was assumed through religion, but this changed.  In a secular approach ethics must be based in an universal approach.  Education must include formal exercices of attentiveness and the cultivation of inner values.
    • Teacher must embody these values: i) academic excellence; ii) moral integrity; 3) kindness
    • To face all the challenges we must perseverate

    Meditation

    • Interdependence: i) how are we at peace? ii) how we got economic prosperity? iii) how the environment changes?

    Beyond religion - 6. The role of discernement

    • Although compassion is the foundation of ethics we need also discernement to ensure that our choices are realistic and our intentions are not wasted
    • Ethical awareness, beneficial for oneself and others, arises from the use of reason
    • Rules for simply, daily cases, are OK, so we do not become overwhelmed by every decision
    • Ethics questions are often not blank or white.  We must check our motivation and the pros and cons of our decisions.  One perspective is not enough.  Moreover, every incident is the result of countless causes and conditions, some may remain hidden and many are beyond our control.
    • Therefore we must relay in our motivation and discernment to ensure we (try to) do our best

    Meditation

    • Trying our best 

    Saturday, 10 July 2021

    La canço de les balances (The song of the scales) - Josep Maria Carandell

    Català

    (Castellano, English, Français debajo/follow/en-dessous)

    Doncs era un rei que tenia
    el castell a la muntanya,
    tot el que es veia era seu:
    terres, pous, arbres i cases,
    i al matí des de la torre
    cada dia els comptava.

    La gent no estimava el rei,
    i ell tampoc no els estimava,
    doncs de comptar en sabia,
    però amor no li'n quedava.
    Cada cosa tenia un preu,
    la terra, els homes, les cases.

    Un dia un noi del seu regne
    vora el castell va posar-se,
    i va dir aquesta cançó
    amb veu trista però clara:

    Quan vindrà el dia en què l'home
    valgui més que pous i cases,
    més que les terres més bones,
    més que les plantes i els arbres.
    Quan vindrà el dia en què a l'home
    no se'l pese amb les balances.

    El rei va sentir el noi,
    el va fer agafar i amb ràbia
    va ordenar que li donessin
    cent cinquanta bastonades,
    i a la torre el va tancar,
    castigat a pa i aigua.

    Però el poble encara sap
    la cançó de les balances,
    i quan s'ajunten els homes,
    rient i plorant, la canten.

    Castellano


    Érase un rey que tenía
    el castillo en la montaña,
    todo lo que se veía era suyo:
    tierras, pozos, árboles y casas,
    y por la mañana desde la torre
    cada día los contaba.

    La gente no amaba el rey,
    y él tampoco los amaba,
    pues de contar si sabía
    pero amor no le quedaba.
    Cada cosa tenía un precio,
    la tierra, los hombres, las casas.

    Un día un chico del reino
    junto al castillo se puso,
    y dijo esta canción
    con voz triste pero clara:

    Cuando vendrá el día en que el hombre
    valga más que pozos y casas,
    más que las tierras más buenas,
    más que las plantas y los árboles.
    Cuando vendrá el día en que al hombre
    no se le pese con balanzas.

    El rey escuchó al chico,
    lo hizo coger y con rabia
    ordenó que le dieran
    ciento cincuenta palos,
    y en la torre lo cerró,
    castigado a pan y agua.

    Pero el pueblo aún sabe
    la canción de las balanzas,
    y cuando se juntan los hombres,
    riendo y llorando, la cantan.

    English


    Once upon a time was a king 
    his castle was in the mountain,
    all that was seen was his:
    lands, wells, trees and houses,
    and in the morning from the tower
    every day he counted all them.

    The people did not love the king,
    and he did not love them either,
    because he knew counting,
    but he had no love anymore.
    Everything had a price,
    the land, the men, the houses.

    One day a boy from his kingdom
    came near the castle,
    and sung this song
    in a sad but clear voice:

    When will come the day when man
    worth more than wells and houses,
    more than the best lands,
    more than plants and trees.
    When the day will come when man
    will not be weight with scales.

    The king heard the boy,
    he made him arrested and angrily
    ordered to give him
    one hundred and fifty canes,
    and locked him in the tower,
    punished with bread and water.

    But the people still know
    the song of the scales,
    and when men come together,
    laughing and crying, they sing it.

    Français


    Eh bien, il était un roi qu'il avait
    le château sur la montagne,
    tout ce qui a été vu était à lui:
    terres, puits, arbres et maisons,
    et le matin de la tour
    chaque jour il les comptait.

    Le peuple n'aimait pas le roi,
    et il ne les aimait pas non plus,
    il savait compter,
    mais il n'avait plus d'amour.
    Tout avait un prix,
    la terre, les hommes, les maisons.

    Un jour un garçon de son royaume
    près du château il se tenait,
    et dit cette chanson
    d'une voix triste mais claire :

    Quand viendra le jour où l'homme
    vaut plus que des puits et des maisons,
    plus que les meilleurs terres,
    plus que des plantes et des arbres.
    Quand viendra le jour où l'homme
    ne soit pesé pas avec une balance.

    Le roi entendit le garçon,
    il l'arrêta et avec colère
    il ordonna de le lui donner
    cent cinquante cannes,
    et dans la tour il le ferma,
    puni au pain sec et à l'eau.

    Mais les gens savent toujours
    le chant des balances,
    et quand les hommes se rassemblent,
    en riant et en pleurant, ils le chantent.