Saturday, 8 January 2022

Le cœur de la compréhension - Presentation du cours

Le Cœur du Sutra de la Prajñaparamita

Le Bodhisattva Avalokita, en pratiquant la voie profonde de la Compréhension Parfaite, posa son regard éclairé sur les cinq skandhas et les trouva pareillement vides. Après cette compréhension pénétrante, il transcenda toute souffrance.

« Écoute, Shariputra, la forme est vacuité, la vacuité est forme, la forme ne diffère pas de la vacuité, la vacuité ne diffère pas de la forme. La même chose est vraie pour les sentiments, les perceptions, les formations mentales et la conscience. »

« Écoute, Shariputra, tous les dharmas portent l’empreinte de la vacuité ; ils ne sont ni produits ni détruits, ni souillés ni immaculés, ni croissants ni décroissants. Par conséquent, dans la vacuité il n’y a ni forme, ni sentiment, ni perception, ni formations mentales, ni conscience ; pas d’œil, pas d’oreille, de nez, de langue, de corps, ou d’esprit, pas de forme, pas de son, pas d’odeur, pas de goût, pas de toucher, pas d’objet de l’esprit ; pas de domaines d’éléments (des yeux à la conscience de l’esprit), pas de coproductions conditionnées et aucune extinction de celles-ci (de l’ignorance à la vieillesse et la mort), pas de souffrance, pas d’origine de la souffrance, pas d’extinction de la souffrance, pas de chemin ; pas de compréhension, pas d’accomplissement. »

« Parce qu’il n’y a pas d’accomplissement, les bodhisattvas, soutenus par la Perfection de la Compréhension, ne trouvent aucun obstacle dans leurs esprits. N’ayant aucun obstacle, ils dépassent la peur, se libèrent à jamais de l’illusion et réalisent le Nirvana parfait. Tous les bouddhas du passé, du présent, et l’avenir, grâce à cette Compréhension Parfaite, arrivent à l’Éveil complet, juste et universel. »

« Par conséquent, il faut savoir que la Compréhension Parfaite est un grand mantra, le plus élevé des mantra, le mantra sans égal, le destructeur de toute souffrance, l’incorruptible vérité. Un mantra de Prajñaparamita doit donc être proclamé. C’est le mantra : Gate gate paragate parasamgate bodhi svaha. »

Qui est Thich Nath Hanh (extrait du website Village des pruniers)

Le Maître Zen Thich Nhat Hanh est un leader spirituel mondial, un poète et un militant pour la paix, reconnu pour ses puissants enseignements et ses bestsellers sur la pleine conscience et la paix. Martin Luther King a dit de lui qu’il est un “apôtre de la paix et de la non-violence” lors de sa nomination pour le prix Nobel de la paix. Exilé de son Vietnam natal pendant près de quarante ans, Thich Nhat Hanh a été l’un des pionniers du bouddhisme et de la pleine conscience en Occident, et a établi une communauté bouddhiste engagée pour le 21ème siècle.

Né au Vietnam en 1926, Thich Nhat Hanh devint novice à 16 ans du temple Tu Hieu (Huê). Au début des années 1950, il était dans le mouvement pour renouveler le bouddhisme vietnamien.

Quand la guerre est arrivée au Vietnam, les moines et les moniales ont confronté la question de rester fidèle à la vie contemplative, ou aider ceux qui souffraient autour d’eux sous les bombardements et les troubles de la guerre. Thich Nhat Hanh a été l’un de ceux qui ont choisi de faire les deux, et pour cela il a fondé le mouvement du Bouddhisme Engagé, en inventant le terme dans son livre « Vietnam : un lotus dans une mer de feu ». Depuis, sa vie a été consacrée au travail de transformation intérieure au profit des individus et de la société.

En 1961, Thich Nhat Hanh s’est rendu aux États-Unis pour enseigner la religion comparée à l’Université de Princeton et l’année suivante, il a commencé à enseigner et à faire des recherches sur le bouddhisme à l’Université de Columbia.

Au Vietnam, au début des années 1960, Thich Nhat Hanh avait fondé l’École de la jeunesse et du service social, une organisation d’aide basée sur les principes bouddhistes de non-violence et d’action humanitaire forte de 10 000 bénévoles.  En 1966, il établit l’Ordre de l’Inter-Être, un nouvel ordre basé sur les préceptes traditionnels du bodhisattva bouddhiste.

Quelques mois plus tard, il se rend de nouveau aux Etats-Unis et en Europe pour plaider en faveur de la paix et appeler à la fin des hostilités au Vietnam. C’est au cours de ce voyage en 1966 qu’il a rencontré pour la première fois le Dr Martin Luther King qui l’a proposé pour le prix Nobel de la paix en 1967. A la suite de cette mission, le Vietnam du Nord et du Sud lui ont refusé le droit de retourner, et il a commencé un long exil de 39 ans.

Thich Nhat Hanh a voyagé beaucoup, répandant un message de paix et de fraternité, faisant pression sur les dirigeants occidentaux pour mettre fin à la guerre du Vietnam, et dirigeant la délégation bouddhiste aux Pourparlers de paix de Paris en 1969.

Il a également continué à enseigner, à donner des conférences et à écrire sur l’art de la pleine conscience et de la ” paix vivante “, et au début des années 1970, il a été chargé de cours et chercheur en bouddhisme à l’Université de la Sorbonne à Paris. En 1975, il crée la communauté des Patates Douces près de Paris, et en 1982, il s’installe dans un site beaucoup plus grand dans le sud-ouest de la France, bientôt connu sous le nom de “Village des Pruniers”.

Aujourd’hui c'est le monastère bouddhiste le plus grand et le plus actif de l’Occident, avec plus de 200 moines et moniales résidents et jusqu’à 8 000 visiteurs par an venant du monde entier pour apprendre “l’art de vivre en pleine conscience”.  Au cours des vingt dernières années, plus de 100 000 retraitants se sont engagés à suivre dans leur vie quotidienne le code modernisé d’éthique universelle mondiale de Thich Nhat Hanh, connu sous le nom de “ Les cinq entraînements à la pleine conscience ”.

Plus récemment, Thich Nhat Hanh a fondé Wake Up, un mouvement mondial de milliers de jeunes qui se forment dans le monde entier à cette façon de vivre et il a lancé un programme international sur le site Wake Up Schools qui forme les enseignants qui souhaitent enseigner la pleine conscience dans les écoles en Europe, en Amérique et en Asie.

Le 11 novembre 2014, Thich Nhat Hanh a subi un grave accident vasculaire cérébral après plusieurs mois de déclin rapide. Bien qu’il ne puisse toujours pas parler et qu’il soit encore paralysé du côté droit, il continue à offrir le Dharma et à inspirer ceux qui le voit par son calme et sa présence pacifique, sereine et vaillante.

Thich Nhat Hanh réside actuellement au Từ Hiếu Temple au Vietnam où il a été ordonné par son maître à l’âge de seize ans. Il a exprimé le souhait d’y demeurer pour le restant de ses jours.

Qui est le Bouddha

Le Bouddha Shakyamuni (extrait de Wikipedia)

Le récit de la vie de Siddharta Gautama, commence avec sa conception et les signes auspicieux vus par sa mère, Mayadevi.  Morte une semaine après accoucher à Lumbini, c'est sa sœur, Mahaprajapati, qui élève le jeune Siddhartha.

Le roi invita huit brahmanes, dont 7 prédirent qu'il serait un grand roi, ou un ascète, et le huitième qu'il serait le prochain bouddha.  Le roi souhaitant qu'il soit son héritier et pas un ascète, protège l'enfant de toute influence en l'enfermant dans un palais avec tous les luxes imaginables et a l'abri de toute souffrance.

Le prince Siddhartha reçoit instruction dans tous les matières et il excelle en tout (il est éduqué aussi comme guerrier et devient un archer très doué).  A 16 ans il se marie avec la princesse Yasodhara qui lui donnera un fils, Rahula.

La tradition affirme qu'à 29 ans il se promène en dehors du palais et il rencontre les quatre signes de la souffrance: un vieillard, un malade, un cadavre, et finalement un ermite.  Accompagné par son cocher Channa, c'est ainsi qu'il découvre l'ubiquité de la souffrance. 
  
Emu par cette découverte, il décide de quitter le palais pour trouver une solution à la souffrance.  Il part pendant la nuit accompagné par Channa, qui le rase le crane pour commencer une vie d'ascète pendant sis ans.

Dans cette période il rencontre diffèrent maîtres (ermites renonçant), mais touts les instructions reçues ne le suffisaient pas.  Il commença une période d'ascétisme stricte, jusqu'à le jour que, affaibli par son abstinence il faillit se noyer.   C'est alors qu'il décide de trouver une autre voie, celle du milieu, et nier les excès du laxisme et de l'austérité excessive.

Le même jour, après accepter un bol de riz de la villageoise Sugata, puis un bain rituel et une méditation dans le vois, il s'assis sous l'arbre de bodhi (figuier des pagodes) et fait le vœu de ne pas bouger de cette place avant d'avoir atteint la vérité ultime.

Pendant la nuit, Mara, le démon de la mort et des passions, essaya de l'effrayer, mais à l'aube il atteint l'éveil:  "Accepter la vie, c'est accepter l'impermanence et la vacuité du soi. La racine de la souffrance est dans la croyance erronée en la permanence et en l'existence d'un soi individuel séparé;  En réalisant cela, chacun s'apercevra qu'il n'y a ni naissance ni mort, ni création ni destruction, ni un ni plusieurs, ni intérieur ni extérieur, ni grand ni petit, ni impur ni pur. Ce ne sont que des fausses distinctions crées par l'intellect.  Si un être accède à la nature vide de toutes les choses, il transcendera toutes les barrières mentales et sera libéré du cycle de la souffrance.".  C'est ainsi qu'il devient le Bouddha (l'éveillé), Shakyamuni fait référence à sa appartenance au clan de Shakyas.

Mais il hésite à partager ce qu'il a trouvé pendant plusieurs jours, il craignait que les humains soient dominés par l'ignorance, la cupidité et la haine, qu'il leur serait difficile de reconnaître le chemin, qui est "subtil, profond et difficile a saisir".

Le Dharma comme le nectar que j'ai trouvé est 
profond, immaculé, lumineux et inconditionné. 
Même si je l'explique, personne ne comprendra. 
Je pense que je vais rester silencieux dans la forêt. 
Ce qui est exempt de mots ne peut être compris par les mots, 
de même, la nature des phénomènes est comme l'espace, 
totalement libre des mouvements de l'esprit et de l'intellect.

Finalement, les dieux Indra et Brahma supplièrent le Bouddha de prêcher. Il part pour rencontrer ses anciens copains de pratique vers Sartnath et il donne son premier sermon (Dhammacakkappavattana sutta) connu comme les Quatre Nobles Vérités (voir ci-dessous le trois tours de la roue du Dharma).

Pendant les quarante-cinq années restantes de sa vie, il voyage dans la région du Gange et de ses affluents, enseignant la méditation à une grande variété de personnes, allant des nobles aux balayeurs des rues, et sans oublier les disciples des philosophies et religions.

Il fonde la communauté des moines et des nonnes bouddhistes (saṅgha) pour perpétuer ses enseignements après sa disparition.  De manière générale, sangha désigne la communauté des croyants et pratiquants bouddhistes.

La tradition dit qu'il enseigna 84 000 instructions différentes en accord avec les dispositions mentales des personnes qu'il rencontra.  Ces enseignements sont normalement groupés en trois corbeilles (pitakas):
  • Vinaya pitaka: traite de la discipline monastique, donc elle est centrée sur la conduite.
  • Sutra pitaka: recense les paroles attribuées au Bouddha, récitées par Ananda après sa mort, puis transmises oralement pendant 400 à 500 ans avant d'être écrites. Certains sutras rapportent aussi les dits et actes de disciples illustres, comme Sariputra. Elle est centrée sur la méditation
  • Abhidharma pitaka: est l'ensemble des commentaires analytiques et psychologiques de l'enseignement du Bouddha, donc elle centrée sur la vision.
Le Bouddha entra en paranirvana à 84 ans (*), car, après l'éveil, la mort devient un phénomène illusoire comme tous les autres.  Avant entrer il insista encore à comment nous devons nous prendre aux enseignements:

Ne croyez rien, ô moines, simplement parce qu'on vous l'a dit, ou on le croit communément, ou parce que c'est traditionnel ou parce que vous-mêmes l'avez imaginé. Ne croyez pas ce que votre maître vous dit simplement par respect pour lui. Mais quoi qu'il en soit, si, après un examen et une analyse appropriés, vous trouvez que cela est propice au bien, au bienfait, au bien-être de tous les êtres – croyez la doctrine, accrochez-vous à elle, prenez la comme guide.

(*) Bien qu'il y ait un consensus sur la durée de la vie du Bouddha, il y a un flou sur les dates exactes de sa naissance et de sa mort.  Au présent beaucoup de spécialistes considèrent que le Bouddha serait mort entre 411 et 400 av. J.-C.

Les Bouddhas

L'éveil est un phénomène rare mais non exceptionnel:

Dans le kalpa (période de 4 320 000 000 ans) actuel, il est dit que nous avons la chance d'avoir connu cinq bouddhas. Bouddha Kusanda, Bouddha Konagamana, Bouddha Kasyapsa et Bouddha Shakyamuni. Le Bouddha du futur s'appelle Bouddha Maitreya.

Le trois tours de la roue du Dharma

  • Les quatre nobles vérités (Parc aux cerfs, Sarnath): c'est la base du Theravada, où l'emphase est mis sur la conduite droite d'éviter toute action nuisible aux autres.  Les quatre nobles vérités sont: il y a la souffrance (dukkha); l'origine de la souffrance (samudaya); la cessation de la souffrance (Nirodha); le chemin de l'éveil (magga)
  • Prajñaparamita (Pic des Vautours, Ragjir): c'est la base du Mahayana (grand véhicule) où l'emphase est mis sur la vacuité des phénomènes, et la conduite de faire tout le possible pour éradiquer la souffrance des autres.  Le mahayana utilise l'idéal du bodhisattva (esprit d'éveil) par lequel un s'engage à atteindre l'éveil mais entrer dans le paranirvana jusqu'à avoir conduit tous les êtres à l'éveil.
  • Nature de l'esprit ou nature du bouddha (Vaishali et Sravasti): c'est la base du Vajrayana (véhicule de diamant) où l'emphase est mis sur la transformation de notre perception impure et la réalisation que tous les êtres ont la nature du Bouddha.

Le texte de la Prajñaparamita

La Perfection de la sagesse en 8 000 lignes c'est le texte le plus ancien.  Entre le début du IIe siècle et celui du IVe siècle apparurent des versions en 10 000, 18 000, 25 000 et 100 000 lignes appelés Grande perfection de sagesse (Mahaprajñaparamita).

Le Soutra du coeur est le plus court des soutras Prajñaparamita, un ensemble de textes de longueur très variable écrits entre le Ier siècle av. J.-C. et le VIe siècle ap. J.-C., dont le thème principal est la Perfection de la Sagesse (aussi appelée Sagesse parfaite, Connaissance transcendante, ou Sagesse transcendante, prajña), à savoir la vacuité (shunyata en sanskrit) de toute chose et de tout phénomène, ce qui ne veut pas dire leur non-existence, mais leur absence de caractère substantiel, fixe et permanent.

Aux années 2000 il a été retrouvé une version a Banyan en Sanscrit. D'après les spécialistes le texte est très similaire aux version disponibles dans les canons tibétaines.

C'est un texte très étudié dans toutes les traditions du Mahayana et recité quotidiennement dans dans les monastères bouddhistes en Chine, le Japon et le Vietnam et aussi par beaucoup de laïcs.

La vraie nature des choses

Impermanence: tout phénomène est transitoire, impermanent.  Rien ne peut exister à jamais.  Sans impermanence il n'y aurait pas d'interaction ni mouvement.

Interdépendance: tout phénomène est le produit des causes et conditions, rien n'existe de manière indépendante.  Si quelque chose existait de manière indépendante, elle ne pourrait interagir avec aucune autre choses.

Vacuité: par conséquent, tout phénomène est vide d'existence propre, indépendante.

Meditation

Impermanence



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