Sunday, 13 June 2021

Bonheur de la sagesse - 1. Une lueur au bout du tunnel

  • Expérience au fRMI, les sons désagréables des personnes en détresse activent chez les méditants les zones du cerveau associés à l'amour maternel et l'empathie, avec un profond état de calme, clarté et compassion
  • Constat du bienfait de la pratique méditative bouddhiste: utilise les conditions difficiles ainsi que les émotions perturbatrices que les accompagnent pour libérer le potentiel de l'esprit humain.
  • Pris tout le temps par les défis intérieurs et extérieurs, nous ne trouvons pas le temps de prendre du recul.  Cela crée un sentiment d'inévitabilité, d'impuissance
  • Ce désespoir fondamental nous affecte indépendamment des circonstances.  Autant au Népal où j'ai grandit, car les personnes avaient très peu de ressources, comme en occident, malgré les conforts matériels nous souffrons des embouteillages, de faire la file partout, des relations familiales, et en général de l'accès d'activités.  Les richesses extérieures empêchent de cultiver les richesses intérieures: compassion, patience, générosité, équanimité.  Cette manque se manifeste avec toute la force quand nous confrontons des difficultés telles que le divorce, les maladies, les douleur chroniques, le chômage ...
  • Certains, après avoir essayé d'autres approches se tournent vers le bouddhisme à la recherche des méthodes originales de faire face à la souffrance et trouver un certain niveau de bien-être et paix.  Mais beaucoup sont choqués quand découvrent que le Bouddha ne propose pas de s'en débarrasser, mais nous dit que nous pouvons trouver la liberté en embrassant les difficultés.

Courir sur place

  • Quand j'étais petit les circonstances aimables me rendaient facilement heureux, mais au moindre problème je devenais très anxieux.  Je me réfugiais dans les grottes proches à ma maison, faisant comme si je méditais et cela m'apaisais un peu.
  • J'ai commencé à pratiquer formellement à 9 ans, mais j'étais paresseux, et j'avais mal à me concentrer.
  • Finalement je m'ouvra à mon père.  Il me dit qu'il est normale de se distraire quand on est déboutant.  Il fallait se concentrer à l'expérience qui traversait l'esprit, car de toute façon mon attention était déjà là.  Faire attention, petit à petit, ralenti les flots impétueux et permet la création d'espaces.

Sympathiser

  • Méditation c'est "gom" en tibétain, que signifie "se familiariser", et veut dire faire connaissance avec son esprit
  • Nous croyons connaitre notre esprit, mais nous somme tellement habitués à nos pensés, émotions et sensations que rarement nous les regardons une par une.  Plutôt elles traversent l'esprit comme si elles étaient un tout unique.
  • De point de vue des sciences cognitives, c'est notre manière de traiter les multiples flux d'information afin de pouvoir agir si nécessaire.  Tout se connecte avec la mémoire et la raison et se teinte d'une espèce de sentiment, j'aime bien, je n'aime pas.
  • Ces processus sont spontanés, échappent à la conscience ordinaire et seulement une petite fraction d'information passe le filtrage.  Heureusement, car au cas contraire nous serions tout le temps submergés.  Néanmoins, nous prenons cette petite partie comme si elle était l'entièreté.  Notre attention se fixe seulement en ce qui est très intense, et souvent aussi désagréable, comme avoir mal.  Notre expérience apparait soit comme un ennemi de qui il faut fuir, soit comme un patron que fait suivre nos pensés et manipule nos réactions.
  • Il y a une voie médiane entre ce deux extrêmes: accueillir l'expérience comme un ami.  Cette pratique est appelée "attention".  Nous prenons conscience des détail qui échappent d'ordinaire, ce que petit à petit nous permet de comprendre que ce que nous voyons comme un tout est fait des morceaux, plus petits, plus gérables.
  • Au départ, la majorité de ces détails nous échappent du a leur incroyable rapidité.  De plus, l'esprit passe facilement de l'agitation à la torpeur, ou se distrait.
  • Mon père me conseilla de ne m'inquiéter pas de ces changements d'état.  L'important c'était de ne pas juger.  En fait, je réalisa que dans l'ensemble, ce qui me dérangeait était mes jugements sur l'expérience.

Antidotes et gardes du corps

  • Quand je suis arrivé à Sherab Ling pour me former comme moine, ma vielle sensibilité et anxiété revinrent avec plus de force.  Je me sentais étranger dans le groupe de moins que étudient, pratiquent et vivaient ensemble.  J'était seulement en confort avec les cours privés avec mes tuteurs.  Un matin, en me lavant les cheveux, un peu d'eau coinça dans l'oreille.  Saljé Rinpoché me conseilla d'incliner la tête et verser plus d'eau dans l'oreille et cela marcha.  C'est un bel exemple que un problème peut être son propre antidote.
  • En suite, je lui racontait toutes mes angoisses.  Saljé Rinpoché m'expliqua l'exemple de voyager en Tibet, par des chemins dangereux peuplés pleins de bandits.  Des marchants sages engagent les bandits pour les escorter.  C'est moins dangereux et plus bénéfique pour tous que engager des gardes du corps.  Il me dit, "De la même sorte quand tu as peur tu peux engager la peur comme garde du corps.  Avec le temps la peur deviendra seulement une autre expérience. Ton esprit doit être très puissant pour avoir tels problèmes, n'est-ce pas?  Quand tu ne résistes plus à l'émotion tu libéreras cette énergie pour la diriger dans une direction plus constructive."

Percée

  • Mais mes efforts d'attention étaient dirigées par l'espoir et l'appréhension: que les pensés désagréables partiraient et ne reviendraient jamais.  Mais l'enseignement de Saljé Rinpoché étais d'envisager la possibilité que les pensés étaient en fait de signes de quelque chose de parfait.
  • A treize ans je voulais commencer la retraite traditionnelle de trois ans à tout prix.  En retraite il y a des longues périodes ou il n'y a rien d'autre à faire que de regarder son esprit.  Très vite on peut se sentir piégé.  Cela m'a arrivé, je ne pouvais plus pratiquer avec le groupe, et je me suis enfermé dans ma chambre sans une autre possibilité que essayer d'appliquer les méthodes que j'avais appris.  A bout d'un jour j'ai découvert que je pouvais accueillir  les pensés et réaliser sa nature transitoire.  Après deux jours, j'ai commencé à expérimenter que les pensés étaient expressions de mon pouvoir créatif.  Les émotions n'ont pas disparu, même après vingt ans.  Mais la différence est que ces défis sont des occasions de cultiver un niveau de conscience plus vaste, petit à petit plus spontané.
  • Comme dans le fIRM, les expériences m'offraient la possibilité de découvrir un sentiment plus vif de paix, clarté et de compassion.

Points clés

  • Quel chemin suiva Mingyur Rinpoctché
  • Changer la relation avec les expériences

Question pour réflexion

Quelles sont nos résistances à méditer? 

Méditation de la séance

Motivation et résistances

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