"La libération a lieu seulement quand vous reconnaissez ce qui vous enchaîne", 9ème Karmapa
- Le soleil est souvent couvert par les nuages, mais il brille toujours. En fait on peut voir les nuages grâce au soleil.
Deux types de conscience
- La conscience pure est comme une boule de cristal transparent, incolore mais peut tout refléter. Si vous la changer de position les reflets changeront, et tout ce que vous y voyez à l'intérieur n'existe pas vraiment dans la boule.
- Si vous couvrez la boule d'une soie colorée, tout le reflets prendront le teint de la soie. Ceci c'est la conscience conditionnée: un point de vue conditionnée par l'ignorance, le désir, l'aversion et toutes les autres émotions qui émergent de dzinpa. Les reflets et le teint n'altèrent pas la boule de cristal. De même, la conscience pure est toujours claire, capable de tout refléter, même des idées fausses à son sujet, comme être limité et conditionnée.
- La vérité de la cessation, NV3, toute souffrance arrive a un terme. Souvent est définie comme la libération finale de la fixation, de l'envie ou de la soif.
- La cessation est possible parce que la conscience est depuis toujours claire et inconditionnée. Toutes les émotions sont seulement des voiles, des points de vue hérités, renforces par notre culture, famille et expérience personnelle.
- Pour le faire, il ne faut pas essayer de supprimer ces émotions, mais tourner notre conscience vers l'intérieur, pour les examiner, et commencer à voir en elles l'expression de la conscience elle même. Pour le dire simplement, la cause de la souffrance sera le traitement. L'esprit qui s'approprie est l'esprit qui libère.
La nature de bouddha
- Le Bouddha n'a pas parlé de la nature de l'esprit dans les quatre nobles vérité, mais elle se trouve implicite. Il ne parla pas de ce sujet jusqu'à plus tard.
- La nature de bouddha est le cœur ou l'essence même de tous les êtres animés: le potentiel de tout faire, de tout voir, de tout entendre et de tout ressentir. C'est la cause que nous pouvons aussi devenir bouddhas.
- Il n'est pas possible le définir avec de mots, seulement on peut le connaître par l'expérience directe (e.g. le Grand Canyon), tellement vaste est. Toutefois on a quelques indices, comme les trois qualités: sagesse illimitée, la capacité de tout connaître, dans le passé, présent ou futur; la puissance infinie, pour nous élever par dessus les conditions de souffrance; la bienveillance et compassion immesurables, un sentiment de parenté avec tous les êtres, et l'intention de tous aider à s'épanouir.
- Bien sur, ces affirmations étaient difficiles à croire pour beaucoup. Toutefois, le Bouddha n'essaya pas de convaincre de que cette voie était la seule possible. Toujours disait, "ne croyez pas parce que je le dis, vous devez essayez par vous-mêmes." Il ne cherchait à contredire les croyances précédents. Simplement, il invitait à expérimenter par eux-mêmes cette nature.
- C'est comme une lampe allumée dans une maison fermé, avec les volets baissés. Même dans cette condition, un peu de lumière peut filtrer à l'extérieur. Parfois sous l'aspect de la sagesse, en forme d'intuition. Autres, sous l'aspect de la bienveillance et de la compassion, quand on aide ou réconforte spontanément quelqun, sans espérer rien, comme s'il était la seule chose possible à faire (parfois, même en risquant sa vie pour un inconnu).
- La puissance de la nature de Bouddha se manifeste souvent dans notre façon de survivre aux événements difficiles (faillite, divorce, morts des proches, graves blessures ou maladies). Le témoin du monsieur faisant face a plusieurs difficultés simultanés résume les points essentiels: "Il n'est pas facile y faire face, mais j'y parviens. Je ne vois pas comment je pourrais faire autrement".
- La sagesse de voir la profondeur et l'immensité de la situation
- Le pouvoir de choisir comment interpréter la situation pour agir
- L'attitude spontanée de bienveillance et compassion
- On peut tout résumer dans un seul mot: le courage, d'être comme nous sommes ici et maintenant, avec tous nos doutes et nos incertitudes. Reconnaître tout ce que nous ressentons: l'amour, la solitude, la haine, la jalousie, la joie, l'avidité, le chagrin, etc.
- C'est la NV3, quel que soit notre malaise et son intensité, il disparaît quand nous reconnaissons notre pouvoir de tout éprouver. C'est là que prend fin la souffrance. Il n'y a rien à craindre, rien à quoi résister, même à la mort (histoire de la mort de Tulku Urgyen Rinpoche).
Instants de bouddha
- La majorité de personnes seulement reconnaissent la nature de bouddha quand elle leur est montrée (histoire de la montre).
- Souvent, nous avons des capacités que nous ne reconnaissons jusqu'à quelqu'un nous les a montrées. Je les appelle les "instants de bouddha", des occasions de se réveiller du rêve de la conscience conditionnée.
- Parfois il nous faut plonger dans une situation de nager ou couler pour reconnaître notre potentiel illimité (histoire de la piscine).
Voir le bien
- Nous avons une fixation des qualités négatives, et négligeons les qualités positives.
- Quand nous ne pouvons réparer la situation, nous pouvons utiliser la colère et frustration comme sujets de méditation. Il s'agit de ne pas fuir ni de repousser pas les sentiments. Au contraire, on les regarde bien en face. De cette sorte on peut les mettre dans le contexte de toutes nos bonnes qualités.
- La sagesse, la puissance, la bienveillance et la compassion sont en nous depuis notre naissance. La frustration, la jalousie, la culpabilité, la honte, l'anxiété, l'avidité, l'esprit de compétition, etc. sont des sentiments que nous avons appris, développé et accrue à partir de tous les influences reçues.
- Mais nous pouvons désapprendre ces idée limitantes et limitées de nous-mêmes., des autres et des expériences en général.
Cailloux
- Le Bouddha enseigna une manière d'inventorier les qualités et défauts, empilant des cailloux noirs pour les pensées négatives, et des cailloux blancs pour les pensées positives.
- Il est probable qu'au début la pile noire soit beaucoup plus grande que la pile blanche. Par ailleurs, on peut le faire avec d'autres moyens que des cailloux. Le bout est de reconnaître les qualités positives que parfois nous utilisons sans nous rendre compte.
- Il est très efficace pour nous relier à notre nature essentielle et particulièrement bonne à utiliser sous l'emprise des émotions.
- Les circonstances changent constamment. Avec la pratique toute expérience peut devenir une opportunité pour découvrir notre sagesse, notre puissance, notre bienveillance et notre compassion essentielles. Pour en arriver là, il faut couper court certaines croyances et attitudes enracinées.
Résumé
- NV3 - toute souffrance arrive a un terme: face à tout inconfort nous nous identifions avec notre capacité d'expérimenter tout. En ce moment la souffrance s'arrête. Il n'y a plus rien à craindre ou résister. Même la mort ne peut plus nous perturber.
- Il y a deux types de conscience
- Pure: notre capacité d'expérimenter les choses comme elles sont, comme une boule de cristal
- Conditionnée: une vision altérée de l'expérience, comme si la boule de cristal été couverte par un soie colorée
- Notre nature de bouddha est notre potentiel illimité de voir, écouter, d'expérimenter tout
- Sagesse illimitée
- Capacité illimité de quitter la souffrance
- Bienveillance et compassion immesurables
Méditation
- Respiration et acceptance
Question
- Pouvez-vous décrire un instant de bouddha que vous ayez vécu? Qu'est-ce que c'est changé à partir de ce moment?
- Avez-vous expérimenté la bienveillance et la compassion pour les autres? Quel était votre ressenti?