Wednesday, 30 June 2021

Bonheur de la sagesse - 4. Le tournant

"La libération a lieu seulement quand vous reconnaissez ce qui vous enchaîne", 9ème Karmapa

  • Le soleil est souvent couvert par les nuages, mais il brille toujours.  En fait on peut voir les nuages grâce au soleil.

Deux types de conscience

  • La conscience pure est comme une boule de cristal transparent, incolore mais peut tout refléter.  Si vous la changer de position les reflets changeront, et tout ce que vous y voyez à l'intérieur n'existe pas vraiment dans la boule.
  • Si vous couvrez la boule d'une soie colorée, tout le reflets prendront le teint de la soie.  Ceci c'est la conscience conditionnée: un point de vue conditionnée par l'ignorance, le désir, l'aversion et toutes les autres émotions qui émergent de dzinpa.  Les reflets et le teint n'altèrent pas la boule de cristal.  De même, la conscience pure est toujours claire, capable de tout refléter, même des idées fausses à son sujet, comme être limité et conditionnée.
  • La vérité de la cessation, NV3, toute souffrance arrive a un terme.  Souvent est définie comme la libération finale de la fixation, de l'envie ou de la soif.
  • La cessation est possible parce que la conscience est depuis toujours claire et inconditionnée. Toutes les émotions sont seulement des voiles, des points de vue hérités, renforces par notre culture, famille et expérience personnelle.
  • Pour le faire, il ne faut pas essayer de supprimer ces émotions, mais tourner notre conscience vers l'intérieur, pour les examiner, et commencer à voir en elles l'expression de la conscience elle même.  Pour le dire simplement, la cause de la souffrance sera le traitement.  L'esprit qui s'approprie est l'esprit qui libère.

    La nature de bouddha

    • Le Bouddha n'a pas parlé de la nature de l'esprit dans les quatre nobles vérité, mais elle se trouve implicite.  Il ne parla pas de ce sujet jusqu'à plus tard.
    • La nature de bouddha est le cœur ou l'essence même de tous les êtres animés: le potentiel de tout faire, de tout voir, de tout entendre et de tout ressentir.  C'est la cause que nous pouvons aussi devenir bouddhas.
    • Il n'est pas possible le définir avec de mots, seulement on peut le connaître par l'expérience directe (e.g. le Grand Canyon), tellement vaste est.  Toutefois on a quelques indices, comme les trois qualités: sagesse illimitée, la capacité de tout connaître, dans le passé, présent ou futur; la puissance infinie, pour nous élever par dessus les conditions de souffrance; la bienveillance et compassion immesurables, un sentiment de parenté avec tous les êtres, et l'intention de tous aider à s'épanouir.
    • Bien sur, ces affirmations étaient difficiles à croire pour beaucoup. Toutefois, le Bouddha n'essaya pas de convaincre de que cette voie était la seule possible.  Toujours disait, "ne croyez pas parce que je le dis, vous devez essayez par vous-mêmes."  Il ne cherchait à contredire les croyances précédents.  Simplement, il invitait à expérimenter par eux-mêmes cette nature.
    • C'est comme une lampe allumée dans une maison fermé, avec les volets baissés.  Même dans cette condition, un peu de lumière peut filtrer à l'extérieur. Parfois sous l'aspect de la sagesse, en forme d'intuition.  Autres, sous l'aspect de la bienveillance et de la compassion, quand on aide ou réconforte  spontanément quelqun, sans espérer rien, comme s'il était la seule chose possible à faire (parfois, même en risquant sa vie pour un inconnu).
    • La puissance de la nature de Bouddha se manifeste souvent dans notre façon de survivre aux événements difficiles (faillite, divorce, morts des proches, graves blessures ou maladies).  Le témoin du monsieur faisant face a plusieurs difficultés simultanés résume les points essentiels: "Il n'est pas facile y faire face, mais j'y parviens. Je ne vois pas comment je pourrais faire autrement".
      • La sagesse de voir la profondeur et l'immensité de la situation
      • Le pouvoir de choisir comment interpréter la situation pour agir
      • L'attitude spontanée de bienveillance et compassion
    • On peut tout résumer dans un seul mot: le courage, d'être comme nous sommes ici et maintenant, avec tous nos doutes et nos incertitudes.  Reconnaître tout ce que nous ressentons: l'amour, la solitude, la haine, la jalousie, la joie, l'avidité, le chagrin, etc.
    • C'est la NV3, quel que soit notre malaise et son intensité, il disparaît quand nous reconnaissons notre pouvoir de tout éprouver.  C'est là que prend fin la souffrance. Il n'y a rien à craindre, rien à quoi résister, même à la mort (histoire de la mort de Tulku Urgyen Rinpoche).

      Instants de bouddha

      • La majorité de personnes seulement reconnaissent la nature de bouddha quand elle leur est montrée (histoire de la montre).
      • Souvent, nous avons des capacités que nous ne reconnaissons jusqu'à quelqu'un nous les a montrées.  Je les appelle les "instants de bouddha", des occasions de se réveiller du rêve de la conscience conditionnée.
      • Parfois il nous faut plonger dans une situation de nager ou couler pour reconnaître notre potentiel illimité (histoire de la piscine).

        Voir le bien

        • Nous avons une fixation des qualités négatives, et négligeons les qualités positives.
        • Quand nous ne pouvons réparer la situation, nous pouvons utiliser la colère et frustration comme sujets de méditation.  Il s'agit de ne pas fuir ni de repousser pas les sentiments.  Au contraire, on les regarde bien en face.  De cette sorte on peut les mettre dans le contexte de toutes nos bonnes qualités.
        • La sagesse, la puissance, la bienveillance et la compassion sont en nous depuis notre naissance.  La frustration, la jalousie, la culpabilité, la honte, l'anxiété, l'avidité, l'esprit de compétition, etc.  sont des sentiments que nous avons appris, développé et accrue à partir de tous les influences reçues.
        • Mais nous pouvons désapprendre ces idée limitantes et limitées de nous-mêmes., des autres et des expériences en général.

          Cailloux 

          • Le Bouddha enseigna une manière d'inventorier les qualités et défauts, empilant des cailloux noirs pour les pensées négatives, et des cailloux blancs pour les pensées positives.
          • Il est probable qu'au début la pile noire soit beaucoup plus grande que la pile blanche.  Par ailleurs, on peut le faire avec d'autres moyens que des cailloux.  Le bout est de reconnaître les qualités positives que parfois nous utilisons sans nous rendre compte.
          • Il est très efficace pour nous relier à notre nature essentielle et particulièrement bonne à utiliser sous l'emprise des émotions.
          • Les circonstances changent constamment.  Avec la pratique toute expérience peut devenir une opportunité pour découvrir notre sagesse, notre puissance, notre bienveillance et notre compassion essentielles.  Pour en arriver là, il faut couper court certaines croyances et attitudes enracinées.

          Résumé

          • NV3 - toute souffrance arrive a un terme: face à tout inconfort nous nous identifions avec notre capacité d'expérimenter tout.  En ce moment la souffrance s'arrête.  Il n'y a plus rien à craindre ou résister.  Même la mort ne peut plus nous perturber.
          • Il y a deux types de conscience
            • Pure: notre capacité d'expérimenter les choses comme elles sont, comme une boule de cristal
            • Conditionnée: une vision altérée de l'expérience, comme si la boule de cristal été couverte par un soie colorée
          • Notre nature de bouddha est notre potentiel illimité de voir, écouter, d'expérimenter tout
            • Sagesse illimitée
            • Capacité illimité de quitter la souffrance
            • Bienveillance et compassion immesurables 

          Méditation

          • Respiration et acceptance 

          Question

          • Pouvez-vous décrire un instant de bouddha que vous ayez vécu? Qu'est-ce que c'est changé à partir de ce moment?
          • Avez-vous expérimenté la bienveillance et la compassion pour les autres? Quel était votre ressenti?

          Wednesday, 23 June 2021

          Bonheur de la sagesse - 3. La force du point de vue

          L'expérience de marcher sur les pierres du pavés de la rue change quand on comprend qu'il y a un effet thérapeutique.

          En y regardant de plus près

          • Derrière l'inconfort physique Rinpotché découvre la profonde association de son corps avec l'idée de "soi".  Plus important, est de réaliser que derrière tout désagrément nous pouvons regarder les couches plus subtiles de conditionnement.  Chaque instant d'expérience n'est rien de plus qu'un vague  dans une série de vagues dans l'océan qui tantôt montent, tantôt descendent, sans jamais quitter l'étendue infinie où elles paraissent.
          • Cela c'est la base de travail pour la deuxième noble vérité (NV2): la cause de la souffrance. Bien que nous attribuons notre souffrance aux circonstances ou aux conditions, en réalité la cause de la souffrance est notre façon de percevoir et d'interpréter l'expérience au moment ou elle se déploie.  Comme quand on se fait masser intensément, supportant un certain douleur, pour soulager d'autres douleurs présents ou futurs.

          La relativité du point de vue

          • Les concepts que nous considérons 'vrais' sont en réalité 'relatives'.  Par exemple la notion de grand et petit.  Il n'y a rien 'grand' par soi-même, une chose est seulement grande par rapport a une autre chose (qui devient 'petite').
          • Ces distinctions sont toutefois utiles du point de vue évolutif (p.ex. distinguer la nourriture vénéneuse de la nourriture comestible).  Biologiquement tout acte de perception à trois éléments essentiels: un organe sensoriel; un objecte; et la capacité d'interpréter les sensations et de réagir.
          • Quand nous sommes devant une rose, l'œil reçoit le stimulus et le transmet au cerveau. En fait, plusieurs parties reçoivent la information: le système limbique va associer le stimulus avec le plaisir et la douleur; l'amygdale détermine le contenu émotionnel de l'expérience; l'hippocampe gère la mémoire et mets en relation le stimulus avec des stimulus précédents que se ressemblent; le néocortex finalement nomme le stimulus, lui donne un nom et trace des actions possibles.  En bref, nous ne voyons la rose, mais un concept de la rose.
          • Ce vue du concept de rose est conditionnée par les expériences passées, les espérances, et (plus important) par la distinction entre le sujet (moi) et l'objecte (rose).  Cette distinction est aussi car "moi" c'est ne image intérieure, que se solidifie à fur et mesure que nous murissons.  De plus nous classons les concepts "agréable", "désagréable" ou "neutre" (nous ne savons pas si l'un ou l'autre).  Cette notion de "moi" est moins présente à la naissance.

          Tuer les papillons

          • Dukkha (souffrance) résulte d'une condition mentale appelée tanha en pali (envie irrésistible), trishna (soif) en sanskrit et dzinpa (attachement) en tibétain.  Tous les termes pointent au désir fondamentale de stabilité ou la tentative pour nier l'impermanence, voir l'ignorer.
          • Ignorance: c'est la forme plus élémentaire du désir de stabilité, c'est croire aque les concepts correspondent à des réalités existantes par elles-mêmes, indépendantes.   Il serait comme croire que l'étiquette de la bouteille de sauce piquante et la sauce elle-même.
          • Attribuer une existence intrinsèque of choses, personés et situations génère deux formes d'envie: le désir, acquérir ou garder tout ce qu'on considère plaisant; l'aversion, éviter ou éliminer tout ce que nous trouvons déplaisant. Ces deux avec l'ignorance sont les trois poisons, des habitudes qui empoisonnent l'esprit.  Seuls ou combinés génèrent un innombrables états d'esprit, des émotions, qu'on appelle afflictions ou facteurs obscurcissants.
          • p.ex. quand un objecte ne nous appartient pas (une voiture, un smartphone) nous ne sommes particulièrement inquiets s'il casse.  Mais si l'objecte devient notre, notre réaction se l'object s'abime est complètement différente.   Du même pour notre corps.  Or, la souffrance plus à voir avec l'attachement que nous avons.  Dzinpa essaye de fixer dans le temps et l'espace ce qui bouge et change constamment, comme essayer de fixer la beauté d'un papillon en la la perçant morte sur un tableau.

          Miroir, ô miroir

          • Pour pouvoir arrêter notre souffrance, nous devons faire face aux causes de la souffrance.  De plus nous devons comprendre que nous ne sommes les seules à relever des défis, nos besoins son communes à tous les êtres vivants.  Nous fixer sur ce que nous n'aimons pas d'une situation, nous empêche de voir aucun aspect positive qui puisse se présenter. 
          • Reconnaissant que toutes les conditions sont promises à changer, on peut aborder chaque instant avec un peu plus de confiance et de clarté, pour s'y détendre plutôt que de résister ou d'en être bouleversé.  On n'a pas le devoir d'être dirigé par ce que l'on ressent.  On n'est pas non plus obligé de se battre contre son expérience ni de la fuir comme s'il s'agissait d'un "ennemi".  Nous avons tout ce qu'ils nous faut pour regarder ce qu'il se passe dans l'instant présent.
          • La résistance à ces changements successifs c'est l'explication contemporaine de la fixation que le Bouddha a identifié comme la cause du large éventail des souffrances et désagréments désignés par dukkha.

          Les conditions

          • Bien que l'attachement aux poisons c'est la graine de la souffrance, cela s'exprime différemment en fonctions des conditions de chaque individu, telles que les expériences personnes, l'environnement familial ou on a grandi, les cultures dans lesquelles on vit, des facteurs génétiques, etc.
          • Le bouddha quitta son environnement pour se voir libre de certaines de ces influences, et des attentes des autres sur c'est qu'il devrait faire.
          • L'attachement, l'avidité ne reflètent toute la complexité de notre recherche d'équilibre entre l'espoir et la peur: espoir que les choses resteront les mêmes, et la peur des mêmes éventualités.
          • En fait nous ne pouvons forcer de nous débarrasser du espoir et de la peur.  Le faire ne ferait que augmenter l'espoir (de se débarrasser) et la peur (de ne pas réussir).  Par cette raison, le premier pas est simplement de regarder tout l'éventail de pensés et d'émotions.  De ce fait, nous pouvons commencer a les voir moins solides, figés, substantiels qu'ils nous paraissaient.
          • L'impermanence a ces avantages: tout chan, même nos espoirs et peurs.

          Exercice

          • Regardez vous le miroir de votre salle de bain, sans être vous-même reflété.  Est-ce que vous réagissez différemment que en regardant votre visage? Si vous répétez l'exercice un autre moment, y a-t-il des changements dans l'arrière-plan?  En répétant l'exercice (courte durée, environ 30s), vous pouvez commencer a distinguer entre la perception et les pensés et émotions que les accompagnent.  Les reconnaitre ne veux pas dire les rejeter ou éliminer, c'est le constant du rôle de l'esprit dans la formation de l'expérience.

          Résumé

          • La deuxième noble vérité NV2: la cause de la souffrance ne sont pas les circonstances ou événements, sinon la manière comme nous percevons les expériences
          • La cause racine est l'attachement aux émotions afflictives
          • Pour se débarrasser de l'espoir et de la peur il faut ne pas essayer de le faire 

          Méditation

          • Respiration, émotions et pensées

          Question

          • Quel est votre philosophie de base?  Derrière vos croyances, quel système philosophique 

          Monday, 14 June 2021

          Bonheur de la sagesse - 2. Le problème est la solution

          • Histoire du musée de cire: nous affrontons les réalités de la vie encombrés des idées préconçues et des croyances
          • L'éveil est comme trouver un bouton qui allume une lampe dans une pièce obscure.  Avant on avançait sans comprendre, en se cognant très souvent.  Avec la lumière, tout devient clair.

          4 nobles vérités

          • La vie de Bouddha.  Quand il découvre la souffrance, il quitte le palais à la recherche de réponses.  Après pratiquer l'austérité pendant des années, il décida essayer une voie de milieu.  L'éloignement de la vie n'est pas suffisant pour mettre une fin à la souffrance.  Par contre, il faut un engagement plus profond et plus conscient au sein de tous les processus qui génèrent nos souffrances.
          • Au Parc des Gazelles, le Bouddha fait son premier enseignement, "les quatre noble vérités" (QNV), un analyse simple et direct des défis et possibilités de la condition humaine.
          • Il y a trois cycles, dont le premier est les QNV, chacun révèle des vérités plus profondes sur la nature de l'expérience.
          • La présentation des QNV ne se fait comme un ensemble de pratiques et croyances.  C'est plutôt une guide pratique pour que chacun reconnait leur situation fondamentale, les causes de cette situation, la possibilité de transformer cette situation, et les moyens de la transformer.  Le Bouddha utilisa la méthode en quatre points de l'ancienne médicine indienne: diagnostic du problème, identification des causes sous-jacentes, détermination du pronostic, et prescription du traitement.

          Identification du problème

          • La première noble vérité (NV1) est "Il y a de la souffrance"
          • Nous pouvons aller bien, mais au moment que nous rencontrons une difficulté (maladie, chômage, divorce, …), nous ne sommes plus heureux. La NV1 nous rappelle que même si nous somme satisfaits, pleine des choses feront que la souffrance se manifeste.
          • Dukkha (sanskrit pour souffrance) signifie maladie, gêne, insatisfaction.  C'est come le grincement d'une roue.  C'est beaucoup plus que la douleur extrême ou l'affection chronique.  Fait référence au sentiment général qu'il y a quelque chose qui ne va pas tout à fait, que la vie serait meilleure dans d'autres circonstances.  C'est tout le spectre des désagréments, des choses simples au pires expériences traumatisantes, y compris la mort.
          • Comprendre que dukkha est la condition fondamentale de la vie, c'est le premier pas pour la libération.  Nous ne sommes seules à cette expérience, les autres ne sont nées non-plus avec l'exemplaire du livre des Secrets du Bonheur.  Donc, nous pouvons nous tourner vers et regarder notre souffrance.

          Surprise

          • Alors, la NV1 nous explique que nous pouvons confronter la souffrance à tout moment.  Si je me promenais dans une foret, et un ami m'attendait déguisé en fauve, pourrait m'effrayer au sursaut.  Mais si je savais que mon ami m'attend déguisé je pourrais réagir autrement, même en rigoler.
          • Pareillement, comprendre dukkha nous prépare contre les différents ennuis de la vie.  Comme si on avait une carte routière, nous saurons mieux ou nous sommes, et risquerons moins de nous perdre.

          Deux visions de la souffrance

          • La souffrance naturelle sont celles propres de tout être vivant: la naissance, le vieillissement, la maladie et la mort.  Pour quoi la naissance aussi? Le passage de l'environnent protégé du sein maternel (ou l'œuf) à un monde plus vaste est traumatisant.
          • Après la naissance, commencent les autres souffrances.  Le vieillissement, initialement peut sembler bon, utile, car on gagne en Independence, mais finalement notre corps commence à dégrader. Aussi nous pouvons attraper (et nous les attrapons) toute sorte de maladies physiques et psychologiques.  Finalement, il nous arrive la mort ou la conscience se sépare du corps physique, dans un processus inverse à la naissance.
          • Il y a aussi les autres souffrances naturelles, telles que les catastrophes météorologiques ou géologiques, et finalement, la violence, la guerre, le chômage…
          • La deuxième catégorie de dukkha sont les projections de notre esprit autour des gens, des événements et des situations.  Sont les douleurs crées par soi-même, tels que la colère ou ressentiment contre d'autres personnes, la jalousie et l'anxiété paralysante même quand il n'y a pas des raisons d'avoir peur.
          • Cette souffrance crée par soi-même prends forme des histoires de ne pas être assez bon, assez riche, assez beau.   Bien que c'est un produit de l'esprit, elle est aussi intense que la souffrance naturelle, parfois même physique.

          Rien de personnel

          • Le Bouddha ne pointa la souffrance des individus, mais la souffrance elle même, pour reconnaitre sa présence.  Un fait indéniable qu'il ne fallait pas prendre pour soi.  A la place de penser je souffre, on peut donc examiner "il y a de la souffrance" (de la peur, de l'anxiété, …) , nul besoin de juger.
          • Au départ du simple fait regarder, on découvre quelle est la cause de notre désagrément.

          La souffrance de la souffrance

          • C'est l'expérience de désagrément et de la douleur.  Sont les maladies, et les problèmes générés par le vieillissement.  Elle comprend aussi les aspects psychologiques et émotionnels de la souffrance crée par soi-même.  Ainsi, toutes les émotions intenses comme la colère, la jalousie, la honte, le chagrin, et tous les troubles psychologiques plus tenaces.
          • Parfois ces manifestations émotionnelles peuvent être de courte durée (frustration d'attendre la file).

           La souffrance du changement

          • C'est plus subtil, en fait vient du plaisir qu'on tire des situations ou objets promis à changer (nouveau gadget, nouvelle relation, nouveau job).  Au départ, nous sommes ravis, mais au but d'un moment, la raison du bonheur change, ou simplement notre enthousiasme s'éteint.
          • Cette souffrance vient en fait de l'attachement à avoir ce qu'on veut.  Et quand ce bonheur s'épuise nous cherchons de le retrouver avec une autre nouveauté.  C'est comme une sorte de dépendance, nous devons accro à l'anticipation du plaisir de la chose nouvelle.
          • Les textes bouddhistes utilisent la métaphore de lécher du miel sur une lame du rasoir.  La première sensation peut être très agréable, mais après elle devient néfaste.  Chercher la satisfaction ailleurs renforce la croyance que nous ne sommes pas complets tel que nous sommes, et conditionne notre bonheur.

          La souffrance omniprésente

          • C'est le fondement des autres deux types de souffrance.  On pourrait la décrire comme ne agitation fondamentale, une espèce de démangeaison persistante juste en dessous du niveau de la conscience.
          • Tout ce que nous vivons change contentement, c'est l'impermanence. Elle agit à différents niveaux,  dont certains sont très évidents: saisons, jour/nuit, … c'est la impermanence grossière continue.
          • En outre, il y a la impermanence subtil, que à peines nous pouvons apprécier consciemment.  Par exemple si l'on analyse le temps couler, si on considère les fragments les plus courts, on observe que la notion de présent devient insaisissable. A l'instant ou l'on enregistre l'idée de "maintenant", elle est déjà un "ensuite".

          Le souffle du changement

          • Réfléchir sur l'impermanence peut être plus ou moins facile pour chacun.  Certains comprennent seulement en coutant la NV1.  Toutefois il y a des exercices que nous mettent en contacte avec le niveau subtil du changement.
          • Un de ces exercices et observer le changement en regardant le souffle.  Avec le temps nous pourrons porter l'expérience du changement du souffle à des autres situations et cela agira comme une espèce de rappel du fait que l'impermanence est, tout simplement.

          Résumé

          • Les quatre nobles vérités sont une analyse simple et directe
          • Il y a de la souffrance, c'est la NV1, un simple fait
          • Il y a deux types de souffrances: naturelle et crée par soi-même
          • La souffrance crée par soi même est ne pas accepter le fait que tout change (de manière grossière ou fine)

          Question

          • Avez-vous vécu des séparations douloureuses de choses, situations ou personnes dans le passé ?  Si vous avez réussi à lâcher prise, comment s’est-il passé ?

          Méditation

          • Impermanence, changements du corps et du souffle

          Sunday, 13 June 2021

          Bonheur de la sagesse - 1. Une lueur au bout du tunnel

          • Expérience au fRMI, les sons désagréables des personnes en détresse activent chez les méditants les zones du cerveau associés à l'amour maternel et l'empathie, avec un profond état de calme, clarté et compassion
          • Constat du bienfait de la pratique méditative bouddhiste: utilise les conditions difficiles ainsi que les émotions perturbatrices que les accompagnent pour libérer le potentiel de l'esprit humain.
          • Pris tout le temps par les défis intérieurs et extérieurs, nous ne trouvons pas le temps de prendre du recul.  Cela crée un sentiment d'inévitabilité, d'impuissance
          • Ce désespoir fondamental nous affecte indépendamment des circonstances.  Autant au Népal où j'ai grandit, car les personnes avaient très peu de ressources, comme en occident, malgré les conforts matériels nous souffrons des embouteillages, de faire la file partout, des relations familiales, et en général de l'accès d'activités.  Les richesses extérieures empêchent de cultiver les richesses intérieures: compassion, patience, générosité, équanimité.  Cette manque se manifeste avec toute la force quand nous confrontons des difficultés telles que le divorce, les maladies, les douleur chroniques, le chômage ...
          • Certains, après avoir essayé d'autres approches se tournent vers le bouddhisme à la recherche des méthodes originales de faire face à la souffrance et trouver un certain niveau de bien-être et paix.  Mais beaucoup sont choqués quand découvrent que le Bouddha ne propose pas de s'en débarrasser, mais nous dit que nous pouvons trouver la liberté en embrassant les difficultés.

          Courir sur place

          • Quand j'étais petit les circonstances aimables me rendaient facilement heureux, mais au moindre problème je devenais très anxieux.  Je me réfugiais dans les grottes proches à ma maison, faisant comme si je méditais et cela m'apaisais un peu.
          • J'ai commencé à pratiquer formellement à 9 ans, mais j'étais paresseux, et j'avais mal à me concentrer.
          • Finalement je m'ouvra à mon père.  Il me dit qu'il est normale de se distraire quand on est déboutant.  Il fallait se concentrer à l'expérience qui traversait l'esprit, car de toute façon mon attention était déjà là.  Faire attention, petit à petit, ralenti les flots impétueux et permet la création d'espaces.

          Sympathiser

          • Méditation c'est "gom" en tibétain, que signifie "se familiariser", et veut dire faire connaissance avec son esprit
          • Nous croyons connaitre notre esprit, mais nous somme tellement habitués à nos pensés, émotions et sensations que rarement nous les regardons une par une.  Plutôt elles traversent l'esprit comme si elles étaient un tout unique.
          • De point de vue des sciences cognitives, c'est notre manière de traiter les multiples flux d'information afin de pouvoir agir si nécessaire.  Tout se connecte avec la mémoire et la raison et se teinte d'une espèce de sentiment, j'aime bien, je n'aime pas.
          • Ces processus sont spontanés, échappent à la conscience ordinaire et seulement une petite fraction d'information passe le filtrage.  Heureusement, car au cas contraire nous serions tout le temps submergés.  Néanmoins, nous prenons cette petite partie comme si elle était l'entièreté.  Notre attention se fixe seulement en ce qui est très intense, et souvent aussi désagréable, comme avoir mal.  Notre expérience apparait soit comme un ennemi de qui il faut fuir, soit comme un patron que fait suivre nos pensés et manipule nos réactions.
          • Il y a une voie médiane entre ce deux extrêmes: accueillir l'expérience comme un ami.  Cette pratique est appelée "attention".  Nous prenons conscience des détail qui échappent d'ordinaire, ce que petit à petit nous permet de comprendre que ce que nous voyons comme un tout est fait des morceaux, plus petits, plus gérables.
          • Au départ, la majorité de ces détails nous échappent du a leur incroyable rapidité.  De plus, l'esprit passe facilement de l'agitation à la torpeur, ou se distrait.
          • Mon père me conseilla de ne m'inquiéter pas de ces changements d'état.  L'important c'était de ne pas juger.  En fait, je réalisa que dans l'ensemble, ce qui me dérangeait était mes jugements sur l'expérience.

          Antidotes et gardes du corps

          • Quand je suis arrivé à Sherab Ling pour me former comme moine, ma vielle sensibilité et anxiété revinrent avec plus de force.  Je me sentais étranger dans le groupe de moins que étudient, pratiquent et vivaient ensemble.  J'était seulement en confort avec les cours privés avec mes tuteurs.  Un matin, en me lavant les cheveux, un peu d'eau coinça dans l'oreille.  Saljé Rinpoché me conseilla d'incliner la tête et verser plus d'eau dans l'oreille et cela marcha.  C'est un bel exemple que un problème peut être son propre antidote.
          • En suite, je lui racontait toutes mes angoisses.  Saljé Rinpoché m'expliqua l'exemple de voyager en Tibet, par des chemins dangereux peuplés pleins de bandits.  Des marchants sages engagent les bandits pour les escorter.  C'est moins dangereux et plus bénéfique pour tous que engager des gardes du corps.  Il me dit, "De la même sorte quand tu as peur tu peux engager la peur comme garde du corps.  Avec le temps la peur deviendra seulement une autre expérience. Ton esprit doit être très puissant pour avoir tels problèmes, n'est-ce pas?  Quand tu ne résistes plus à l'émotion tu libéreras cette énergie pour la diriger dans une direction plus constructive."

          Percée

          • Mais mes efforts d'attention étaient dirigées par l'espoir et l'appréhension: que les pensés désagréables partiraient et ne reviendraient jamais.  Mais l'enseignement de Saljé Rinpoché étais d'envisager la possibilité que les pensés étaient en fait de signes de quelque chose de parfait.
          • A treize ans je voulais commencer la retraite traditionnelle de trois ans à tout prix.  En retraite il y a des longues périodes ou il n'y a rien d'autre à faire que de regarder son esprit.  Très vite on peut se sentir piégé.  Cela m'a arrivé, je ne pouvais plus pratiquer avec le groupe, et je me suis enfermé dans ma chambre sans une autre possibilité que essayer d'appliquer les méthodes que j'avais appris.  A bout d'un jour j'ai découvert que je pouvais accueillir  les pensés et réaliser sa nature transitoire.  Après deux jours, j'ai commencé à expérimenter que les pensés étaient expressions de mon pouvoir créatif.  Les émotions n'ont pas disparu, même après vingt ans.  Mais la différence est que ces défis sont des occasions de cultiver un niveau de conscience plus vaste, petit à petit plus spontané.
          • Comme dans le fIRM, les expériences m'offraient la possibilité de découvrir un sentiment plus vif de paix, clarté et de compassion.

          Points clés

          • Quel chemin suiva Mingyur Rinpoctché
          • Changer la relation avec les expériences

          Question pour réflexion

          Quelles sont nos résistances à méditer? 

          Méditation de la séance

          Motivation et résistances

          Saturday, 5 June 2021

          Bonheur de la sagesse - Introduction

           Qui est Yongey Mingyur Rinpoché (YMR)?

          Né au Népal en 1975, il est fils de Tulku Urgyen Rinpoché un grand maître de l'école Nyigma du bouddhisme tibétain, et descendent d'une grande lignée de maitres.  Ses frères Chokyi Nyima Rinpoché, Tsikey Chökling Rinpoché et Tsoknyi Rinpoché sont aussi des maîtres renommés de cette école.

          Les enseignements de YMR incluent éléments de école Kagyu (lignée de Mahamoudra) et de l'école Nyigma (lignée du Dzogchen).

          Biographie

          • YMR vit avec ses parents jusqu'à l'âge de 13 ans.
          • Des qu'il a 8 ans il souffre des attaques de panique
          • A 13 ans, il commença a Sherab Ling la retraite traditionnelle de 3 ans, ou ses attaques de panique empirent.  C'est alors qu'il décide d'appliquer les instructions de méditation qu'il avait reçu et finalement comprend leur sens, mettant une fin a ses angoisses.
          • A 16 ans, après le décès de son maître de retraite Saljé Rinpoché il devient le maître de la retraite suivante. 
          • A 20 ans il est chargé par HE Tai Situ Rinpoché de construire le monastère de Tergar au Népal et il commence à voyager par tout le monde pour enseigner.
          • Il publie deux livres, vrais manuels modernes de méditation: "Bonheur de la méditation" (2007) et "Bonheur de la sagesse" (2012)
          • En 2011 il commence une retraite itinérante qui dure 4 ans, et dont il explique le commencement dans le livre "Pour l'amour du monde" (2019) et le périple le film  "Wandering...but not lost!" (2021)
          • Il a reçu des enseignements de beaucoup de maîtres, mais il signale quatre comme ses maîtres racines: Tulku Urgyen Rinpoché (Dzogchen), Saljé Rinpoché (Dzogchen), Nyoshul Khen Rinpoché (Dzogchen), HE Tai Situ Rinpoché (Mahamoudra)

          Tergar

          • En 2009 YMR fonde Tergar International, la communauté de méditation avec laquelle va diffuser ses enseignements dans le monde.
          • Tergar propose un chemin laïque, "La joie de vivre" et chemin bouddhiste "La voie de la libération".  Il y a des cycles complets d'enseignements en ligne (avec vidéos souvent sous-titrés en plusieurs langues y compris le français) dans le site tergar.org
          • Tergar a deux maîtres principaux, YMR et Khenpo Kunga, mais à l'occasion on a invité d'autres maîtres dans les événements en ligne.
          • Il y a cinq instructeurs senior et dizaines de facilitateurs (formateurs de la Joie de Vivre)
          • Beaucoup de groupes organisent des pratiques régulières dans tout le monde distribués en trois zones géographiques: Amérique, Europe et Asie

          Joie de vivre

          Le programme se déroule en trois niveaux, dont les uns servent de fondations pour les suivants 
          • Calmer l'esprit:  comment créer un esprit paisible et un cœur joyeux en utilisant la méditation du calme mental. Cette méditation nous permet d’utiliser toute situation ou toute expérience, même les émotions difficiles et la douleur physique, comme porte d’entrée sur la paix intérieure.
          • Ouvrir son cœur: comment le fait de méditer sur l’amour, la compassion, la joie et l’équanimité peut ouvrir notre cœur sur le monde qui nous entoure et affaiblir notre fixation sur le “moi”, source de la souffrance.
          • Eveiller la sagesse: nous guider dans la pratique de la méditation dans la vision supérieure, une forme profonde de méditation qui éradique les causes de l’anxiété et de la souffrance.

          Structure du livre 

          Suivant l'approche traditionnelle des enseignements bouddhistes il y a trois étapes
          • Vision: explorer notre situation fondamentale, la nature et les causes des multiples des désagréments qui conditionnent notre vie
          • Méditation: guide progressive sur trois pratiques élémentaires pour poser notre esprit, ouvrir notre cœur et cultiver la sagesse
          • Application: de ce que nous avons compris avec la vision, et des méthodes de méditation à nos problèmes communs, qu'ils soient émotionnels, physiques ou personnels.

          Méditation

          • Vision: regarde l'expérience; méditation: être présent; application: utilise la présence dans la vie quotidienne