En faisant face aux émotions perturbatrices et aux problèmes de la vie, on découvre un sentiment de bien-être qui s'étend aussi bien au-dehors qu'au-dedans.
Nous sommes confinés dans une vision limitée de nous-même et du monde qui nous entoure par le conditionnement culturel, l'éducation familiale, l'expérience personnelle et notre prédisposition biologique fondamentale à faire des distinctions et à évaluer notre expérience présente, nos espoirs et nos peurs pour le futur, par la mesure de nos souvenirs.
La pratique, prendre conscience de notre nature de bouddha, nous fait voire inévitablement des changements, les problèmes perdent force sur nous, notre sagesse augmente et nous sommes plus détendus et ouverts. Les obstacles deviennent des occasions de grandir et notre sentiment illusoire de vulnérabilité et limitation disparait progressivement.
En reconnaissant notre nature, nous commençons à la percevoir dans les autres, il n'est pas une qualité spécial de quelques privilégiés. Même si les autres ne savent pas le voir, nous savons que chacun cherche le bonheur, et que ne pas avoir reconnu leur véritable nature les rend dépassées par leur sensations de peur et vulnérabilité.
Au départ, nous aspirons simplement à devenir meilleurs, la motivation est le seul facteur essentiel pour savoir si nous sommes conditionnés par la peur ou par la paix. La sagesse et la compassion se développent au même rythme et se nourrissent entre elles.
A chaque instant, nous pouvons choisir de suivre nos émotions qui nous limitent ou nous rappeler que notre nature est pure et inconditionnée. Même l'ignorance, la vulnérabilité, la peur, la colère et le désir sont expressions du potentiel infini de notre nature de buddha. L'ignorance et la sagesse dépendent de notre choix. Le samsara et le nirvana ne sont que des points de vue. Pas de magie dans le nirvana, pas de mal dans le samsara. Comme nous avons choisi le point de vue nous pouvons le changer.
Pour changer il faut sortir de la zone confortable et familière et entrer dans une terre inconnue qui peut paraitre effrayante. L'incertitude qui accompagne reconnaitre notre nature peut se comparer à terminer une relation toxique. La différence est que cette relation est avec soi-même. La confiance en nous-même et la joie de vivre s'installent. On reconnait dans les autres le même potentiel que en nous.
La joyeuse sagesse revient à choisir entre l'inconfort d'être conscient de nos émotions or nous laisser gouverner par elles. Il ne sera toujours agréable, même il est sur que parfois sera très désagréable.
Comme dans tous les commencements, les premiers jours, on se sent très bien, au but d'une semaine, la pratique devient une épreuve: nous n'avons pas le temps, nous sommes mal assis, nous n'arrivons pas à nous concentrer, ou nous sommes fatigués. Nous sentons nous cogner à un mur. Le bouddhisme prend une voie du milieu: si on ne peut concentrer plus il faut arrêter; si on sent qu'on peut encore continuer une minute ou deux, il faut y aller. Parfois, derrière une résistance nous découvrons une pensée ou sentiment que nous ne voulions pas reconnaitre. Parfois, nous découvrons que nous sommes capables de rester plus longtemps que nous le croyons.
Chaque méthode que nous utilisons, chaque technique bouddhiste, finalement génère de la compassion. En regardant l'esprit on ne peut que reconnaitre que nous sommes pareil aux autres, que notre envie d'être heureux est aussi dans les autres, que notre peur, colère et aversion sont similaires à elles des autres.
Annexe
Il y a quatre maitres: la lignée, les livres, soi-même, tout chose
Question
Il y a trois éléments pour continuer à évoluer dans la pratique de méditation: une pratique régulière individuelle, une pratique régulière en groupe, l'étude de nouveaux textes. Il est possible d'utiliser un seul des éléments ou plusieurs en même temps ou consécutivement.
Quelle est mon prochain pas pour avancer dans mon chemin?
Méditation
Gratitude et dédicace